A la question : “Pendant vos études à l’École polytechnique, est-ce que quelqu’un a essayé ou réussi à avoir des relations sexuelles avec vous contre votre gré ?”, dix étudiants, en grande majorité des femmes, répondent “oui, une fois”, une personne il répond “oui, plusieurs fois”. Ils sont dix femmes et un homme. A chaque fois, l’agresseur est un homme. Le rapport révèle également que près d’une étudiante sur quatre interrogée (23,1 %) déclare avoir été agressée sexuellement depuis le début de ses études à l’établissement. Les élèves intéressés parlent notamment de toucher, sans leur consentement, leurs seins ou leurs fesses ou de situations dans lesquelles ils se sont « coincés » pour les embrasser. Quinze rapports, la grande majorité des étudiants, provoquent des cas de “rapports sexuels” forcés. Trois jeunes hommes disent également s’être drogués sans le savoir lors d’une soirée étudiante alcoolisée. L’enquête met également en évidence une cinquantaine de signalements, encore une fois issus de la grande majorité d’étudiants, de “rapports sexuels survenus alors que le consentement n’était pas complet et complet”. “Nous ne pensions pas avoir autant de cas, a déclaré à franceinfo le directeur général de l’école polytechnique François Bouchet. Nous avons été très choqués par les résultats.” Le directeur explique que “dès que les résultats sont connus”, un signalement a été fait au procureur d’Esson. “Nous faisons tout notre possible pour qu’il n’y ait plus de tels actes dans notre école. Évidemment, nous voulons une action en justice”, a ajouté le proviseur. Les témoins, pour dire ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils ont vu”. L’École polytechnique note dans ce rapport qu’il existe “une très forte corrélation entre la consommation d’alcool et les abus sexuels ou sexistes”. Les résultats de ce questionnaire “devraient sensibiliser tous”, poursuit la fondation, qui actualisera régulièrement cette recherche et qui organisera, “dès que possible”, des ateliers obligatoires pour les étudiants. L’Ecole polytechnique évoque également “l’imposition de mesures conservatoires dans les meilleurs délais”, ainsi que “des sanctions disciplinaires lorsque cela est possible sans entraver l’administration de la justice”.

  • Cette enquête interne a été réalisée par l’établissement entre le 19 janvier et le 6 février 2022. L’enquête a concerné 2 097 étudiants, soit un taux de participation de 61 %.