La première version du projet, dévoilée au printemps dernier, prévoyait un tunnel unique à six voies sur deux étages. Le coût astronomique, estimé à 10 milliards de dollars, avait provoqué le mécontentement face au projet. Une première version du tunnel prévoyait deux étages avec un total de six voies, dont deux étaient destinées aux transports publics. (Les archives) Photo : Gouvernement du Québec
Un projet moins dangereux
Si elle était mise en place, cette nouvelle version du projet serait beaucoup moins dangereuse que la première, selon Bruno Massicotte, professeur titulaire au Département de génie civil, géologique et minier de Polytechnique Montréal. Selon lui, le diamètre du tunnel était le principal problème du projet initial. Il faudrait construire un tunnelier d’une taille inégalée. Ce serait le plus gros tunnel du monde, souligne Bruno Massicotte en entrevue à l’émission C’est encore mieux l’après-midi. Plus il est grand, moins il y a d’entreprises qui peuvent le faire et plus cela coûtera cher. Selon lui, les tunnels avec deux conduites parallèles interconnectées présentent de nombreux avantages. En plus des coûts de construction moins élevés, ce type de construction est également préférable à l’intervention des premiers répondants. L’expert est toujours convaincu qu’un pont est préférable à un tunnel. “Je pense que c’est au gouvernement de montrer qu’il est le bon lien au bon endroit”, a-t-il déclaré.
Le projet a été présenté aux maires
Le ministre des Transports François Bonardell a rencontré mardi matin les maires de Lévi et de Québec pour leur présenter la nouvelle version du projet. Les deux élus ont été avares de commentaires à l’issue de cette rencontre, préférant laisser le gouvernement présenter son travail à la population. “Mon objectif est de respecter le ministre”, a simplement déclaré le maire de Québec, Bruno Marsad. Gilles Lehouillier, qui soutient avec enthousiasme le projet de la Coalition avenir QuébecCAQ, s’est visiblement réjoui de cette présentation. “J’ai aimé ce que j’ai vu”, a-t-il déclaré aux journalistes. C’est un projet merveilleux. C’est un projet pour l’avenir des transports publics. Nous éliminerons une fois pour toutes le fer à cheval entre les deux rives. Sans donner de détails, il dit croire que le gouvernement retient son idée de départ d’améliorer les autoroutes et les transports en commun. Avec les informations de Pierre-Alexandre Bolduc et Louise Boisvert