L’inflation débridée nous a ramenés au régime, dit-il pour expliquer cette mise à jour. La situation de travail est également importante. Tout cela a beaucoup changé ces trois dernières années. La mise en œuvre du projet est désormais prévue pour 2032, soit un an plus tard que prévu. François Bonardell lors de la conférence de presse Photo : Radio-Canada / Pascal Poinlane Quant à la facture, elle est désormais estimée à 6,5 milliards de dollars, soit 3,5 milliards de dollars de moins que la première version du projet, dévoilée au printemps dernier. “Nous tiendrons le budget. » Extrait de François Bonnardel, ministre délégué aux Transports François Bonnardel promet également un point annuel avec le dépôt du business case, en 2025.

Gestion dynamique des voies

Il y aura donc un total de quatre voies au lieu de six. La gestion du trafic sera dynamique, en fonction de l’heure de la journée. Par exemple, les voies seront réservées aux bus aux heures de pointe. Il n’y aura donc pas toujours de voie dédiée aux transports en commun, comme le prévoyait la première édition. On pourra donner des heures dans la journée pour les camions, pour les transports en commun, note François Bonardel, ajoutant qu’il est trop tôt pour en dire plus sur cette question.

Même parcours

Le gouvernement prévoit toujours un itinéraire du centre-ville au centre-ville. Du côté de Québec, il y aura une sortie sur la Colline du Parlement pour permettre les correspondances de tramway. Un autre est prévu sur l’autoroute Dufferin-Montmorency et sur l’avenue Charest pour le transport en commun. À Lévis, la sortie du tunnel pourrait se déplacer un peu plus à l’ouest, près de la rue Saint-Omer. La disposition originale prévoyait qu’elle serait située rue Monseigneur-Bourget. Québec n’a cependant pas dévoilé de nouvelle carte du tracé du tunnel. Ce tracé tunnel entre Québec et Lévis a été dévoilé au printemps 2021, lors de la présentation de la première version du projet. Photo : Radio Canada

Lehouillier était convaincu, mais pas Marchand

La présentation des ministres n’a pas convaincu le maire de Québec de la nécessité du projet. Selon lui, de nombreuses questions restent encore sans réponse. C’est un projet à définir. On nous présente aujourd’hui une vision. Il va falloir des preuves, il va falloir des faits, des données, dit-il. Je reste convaincu de ce travail. Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, demeure un ardent défenseur du tunnel. Il est content de cette nouvelle version. Je trouve que c’est un beau projet, se réjouit-il. Je suis convaincu que ce projet visera l’acceptation sociale. Les maires Bruno Marchand, à gauche, et Gilles Lehouillier, au centre, écoutent la présentation du ministre des Transports. Photo : Radio-Canada / Vincent Archambault Cantin Les deux maires sont en désaccord sur les dangers de l’étalement urbain à l’est de la côte sud. Bruno Marchand s’en inquiète, contrairement à son homologue. « Comment allons-nous atteindre nos objectifs ? [de réduction des gaz à effet de serreGES] si nous permettons une diffusion encore plus grande ? » – Un extrait de Bruno Marchand, maire de Québec La Coalition avenir Québec (CAQ) ne veut pas parler d’étalement urbain, mais plutôt de densité autour des grands pôles de transport. A défaut d’études sur l’efficacité de ce troisième maillon, François Bonnardel promet que ces études seront présentées. Cependant, le gouvernement prétend que la nécessité d’un troisième lien entre Québec et Lévis est déjà démontrée. Le besoin est unanime, à de rares exceptions peut-être au Québec, affirme la ministre de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault.

L’aide d’Ottawa espérait encore

Le ministre des Transports veut toujours qu’Ottawa paie 40 % de la facture du projet. Il cite en exemple la construction du nouveau tunnel à huit voies George-Massey à Vancouver, que le gouvernement fédéral dit vouloir financer. Je m’attends à ce qu’Ottawa fasse de même pour le tunnel Québec-Lewis. Le Québec n’a pas encore envoyé de demande formelle de financement au gouvernement fédéral. Jeudi, le ministre Jean-Yves Duclos a rappelé que les priorités de son gouvernement pour de tels projets sont les transports collectifs et le développement durable. Lorsque nous recevrons une demande, nous l’analyserons en fonction de ces priorités et des critères existants, précise le ministre. En collaboration avec Louise Boisvert