Le principal suspect, qui lui aurait cassé le nez, a été inculpé pour “enlèvement”, “violences aggravées”, “menaces et intimidations”. En garde à vue, l’agent a reconnu les faits, assure le parquet, même s’il ne reconnaît pas “tous” les coups. Il a été placé en garde à vue, selon le parquet, souhaitant éviter “toute consultation frauduleuse” et prévenir “toute pression”, explique le procureur Xavier Bonhomme. Les deux autres policiers ont été inculpés d’”enlèvement” et de “violences aggravées” et placés sous contrôle judiciaire, avec interdiction d’exercer leur métier de policiers municipaux. Ils affirment qu’ils sont restés “passifs” et qu’ils n’ont pas participé aux coups, selon le parquet.

Chasse à l’homme

La nuit des événements, selon les enquêteurs, commence dans un bar de la vieille ville où les trois hommes ont leurs habitudes. Dans cet établissement, il y a aussi Arthur (prénom changé), un jeune jardinier de 21 ans et un ami. En partant, le duo aperçoit la voiture des agents, toujours à l’intérieur. L’ami d’Arthur sort alors un marqueur de son sac et reste facilement coincé dans la voiture. Arthur aurait simplement passé son doigt dans la poussière du véhicule. Les amis se séparent : Arthur doit passer le congé le lendemain. Mais lorsqu’il a découvert le véhicule, un peu plus tard, la police a lancé une chasse à l’homme pour retrouver l’auteur de l’étiquette. Avec l’aide de collègues qui analysent les caméras de surveillance de la ville, ils retrouvent rapidement Arthur parti manger une pizza. Le jeune homme est monté à bord d’un véhicule vers les hauteurs de Nice, dans le quartier des Vinaigriers, à l’abri des caméras qui traversent la ville, pour “lui donner une leçon”, selon les déclarations du prévenu aux enquêteurs. Là, il est battu. Sa tête heurte le capot plusieurs fois. L’un des agents menace d’attaquer ses parents si les faits sont divulgués. A six heures et demie du matin, un voisin d’Arthur, proche de la famille et membre de la Police Nationale, reçoit un appel du jeune homme. Terrifié, il ne veut pas mettre en garde ses parents pour “les protéger des représailles”, explique-t-il. C’est elle qui l’emmène à l’hôpital. Depuis, “il a eu un problème avec toutes les procédures pour sa plainte, car il ne supporte plus de voir quelqu’un en uniforme”, explique-t-il. Il parle d’un jeune homme “complètement blessé”, qui ne peut plus sortir de chez lui sans “papa-maman”, une famille qui a fait des propositions pour équiper sa maison de caméras de surveillance. Vous devez lire 29,44% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.