Et le résultat est, encore une fois, effrayant. 23% des étudiants ayant participé à la recherche (principalement des femmes) déclarent avoir été agressés sexuellement durant leur scolarité à la célèbre école d’ingénieurs. Nous les avons frottées, touché leurs seins, leurs fesses, les avons embrassées contre leur gré. Onze affirment avoir été victimes de tentative de viol ou de viol durant leur passage à Polytechnique.
Rapport au procureur
“Nous sommes choqués, je ne pensais pas que ce questionnaire déboucherait sur un état des lieux de tentative de viol ou de viol”, a ajouté François Bouchet. Ces faits importants qui ont été révélés sont inacceptables. Nous devons nous mobiliser pour la liberté d’expression et améliorer encore notre plan d’action lancé en 2017. Des ateliers sur les violences basées sur le genre et les violences sexuelles seront obligatoires pour tous les élèves à partir de juin prochain. Dès que j’apprends des cas de sexisme, je les traite et fais tout pour appliquer la tolérance zéro, c’est nécessaire. » Le directeur général a assuré avoir signalé au procureur ces témoignages qui “restent cependant, à ce stade, malheureusement anonymes”, a souligné François Bouce. On se doutait qu’il y aurait des cas de violences sexistes et sexuelles qui surviendraient, du harcèlement, de l’ostentation, des contacts non désirés car nous avons aussi une cellule d’écoute qui a été confisquée pour certains cas. »