• À lire aussi : Allégations d’abus sexuels sur de nombreuses femmes : Philippe Bond se retire de la vie publique
• Lire aussi : Philippe Bond : l’indifférence des services de police
• À lire aussi : L’humoriste accuse Philippe Bond de viol
Les deux géants de l’humour au Québec, Groupe Juste pour rire et ComediHa!, ainsi que l’un des plus importants producteurs de télévision, Guillaume Lespérance (Tout le monde en parle, Bye Bye), ont révélé avoir arrêté, ou du moins significativement réduites, leurs collaborations avec l’humoriste déchu.
« Cela fait un moment que nous n’avons pas travaillé avec Philippe Bond. En effet, des gens à la maison nous ont fait confiance et ont exprimé un malaise à travailler avec M. Bond”, a déclaré le 1er vice-président et PDG de ComediHa!, François Le Point, dans un communiqué transmis au magazine.
Sur les ondes du 98.5 FM jeudi, le vice-président aux contenus francophones du groupe Juste pour rire, Patrick Rozon, a également révélé que l’organisme avait déjà commencé à exclure Philippe Bond de sa programmation à partir de 2020, en raison de rumeurs. qui circulaient près de lui.
“On l’a écouté et ce qui s’est passé, c’est qu’en programmation, tranquillement, il était moins là. Et nous avons fait ce choix.”
– Écoutez la juge à la retraite Nicole Gibeault au micro d’Alexandre Dubé sur QUB Radio :
Également interdit par Mike Ward
Sur Twitter, le producteur Guillaume Lespérance a affirmé avoir refusé “depuis plusieurs années” d’engager Philippe Bond pour ses projets. “L’article d’aujourd’hui explique cette décision”, a-t-il dit, saluant le courage des victimes.
Je refuse d’avoir Philippe Bond dans mes productions depuis plusieurs années maintenant. L’article de ce matin explique cette décision. Courage aux victimes et respect aux journalistes ❤️🙌
— Guillaume Lespérance + (@glesperance) 21 juillet 2022
Dans une interview au Journal, Mike Ward a également révélé qu’il avait pris la décision il y a quelques années de ne pas inviter l’humoriste au podcast Listening car son nom figurait sur une liste d’attaquants potentiels circulant en ligne.
“Je l’ai seulement fait pour que nous ne nous sentions pas mal à l’aise”, a-t-il expliqué.
Fellation forcée
Dans l’enquête de La Presse, huit femmes ont fait état de diverses formes de harcèlement sexuel, allant des caresses aux rapports sexuels forcés et aux relations sexuelles non consensuelles, qui leur auraient été infligées par Philippe Bond entre 2006 et 2015.
La moitié d’entre eux ont témoigné ouvertement.
Le 1er juillet, l’humoriste Thomas Levac a accusé Philippe Bond d’être un violeur lors de l’enregistrement d’un podcast au Festival Humour Émergent en Abitibi-Témiscamingue. Lorsque le clip est devenu viral en ligne, Bond a clamé son innocence et a menacé de poursuivre Levatch en justice.
Jeudi matin, cependant, il a choisi de se retirer de la vie publique. Dans un communiqué posté sur Instagram, il a annoncé mettre fin à sa tournée des émissions et quitter l’animation de l’émission C’t’encore blague, Énergie, “par respect pour mes partenaires et mes employeurs”.
« Je dois protéger et prendre soin de mes proches, mais surtout je dois être là pour mes enfants et ma femme. Penser à ce qu’ils vont devoir vivre avec moi me rend triste, car il n’y a rien de plus important pour moi qu’eux”, a-t-il également déclaré.
Supprimé
À l’exception de cette publication Instagram. Philippe Bond a supprimé toute trace de sa présence sur les réseaux sociaux hormis la fermeture de son site officiel.
Bell Média, pour sa part, a mis fin à sa relation d’affaires avec l’humoriste. Dans un courriel envoyé au Journal par son service des relations publiques, Bell Média indique que Philippe Bond “ne fera plus partie de l’émission radio”.
“Nous allons également suspendre la diffusion de ses interviews et apparitions en solo sur toutes nos plateformes”, a ajouté la société.
De son côté, evenko annonce que la tournée de Philippe Bond est annulée et que les détenteurs de billets seront remboursés.
Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ?
Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.