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L’émotion était au rendez-vous lorsque Jacques Delisle a accueilli la nouvelle avec ses enfants et son gendre, qui étaient logés dans la plus grande salle d’audience du Québec.
Incapables de retenir leurs larmes, Jean et .lène Delisle étreignent leur père qui, un instant, semble choqué par les événements. La troupe a alors rapidement quitté la scène sans donner d’interview.
Dans une décision de 99 pages, le juge Jean-François Émond a donné raison à la défense.
Ce dernier a estimé que les erreurs commises par le médecin dans le dossier, le Dr. André Bourgault, lors de l’autopsie du défunt, était tel qu’ils l’ont privé de preuves et ont violé le droit à la défense de Jacques Delisle.
« La société n’est pas intéressée à tenir un procès qui s’avérera inévitablement inéquitable », a écrit le juge Émond.
Fin d’une longue histoire
C’est donc la fin d’une longue histoire judiciaire de plus d’une décennie pour l’ancien juge qui, en 2012, a été condamné à la réclusion à perpétuité sans possibilité de sortie de prison avant 25 ans.
Cependant, en avril 2021, le ministre fédéral de la Justice a ordonné un nouveau procès, estimant qu’une erreur judiciaire aurait pu être commise. L’enfant de huit ans a alors retrouvé sa suspension, après neuf ans derrière les barreaux.
“Beaucoup de personnes ont probablement une opinion ferme sur le dossier, parfois défavorable au demandeur. Ce n’est pas surprenant. «Le requérant a été jugé par ses pairs et n’a pas interjeté appel de sa culpabilité devant la Cour d’appel», a écrit le juge Émond.
“Cependant, la retenue doit continuer à prévaloir. La raison est très simple. “Le verdict rendu en 2012 n’est plus valable”, a-t-il ajouté.
Le juge Émond a rappelé qu’en 20 ans, seulement vingt dossiers ont reçu l’approbation du ministre fédéral de la Justice. Toutes ces affaires sauf une ont abouti à la suspension des poursuites ou à l’acquittement sans nouveau procès.
Il est à noter que Me Jacques Larochelle, qui représentait l’ancien juge Delisle depuis le début de cette affaire, s’est distingué par son absence. Il ne pouvait pas être présent, bien que ce dossier soit “important pour lui”, a indiqué son collègue, Me Maxime Roy.
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