• À lire aussi : Attentat d’Halloween à Québec : il se voyait comme un “agent du chaos” C’est la patrouille du Service de police de la Ville de Québec, Vincent Giguère, qui était de garde le lendemain du drame pour recueillir toutes les images disponibles de l’accusé à son arrivée à Québec. On aperçoit le véhicule Saturne pour la première fois vers 21h18, lorsqu’il est à la Grande Allée et tourne vers le Musée National des Beaux-Arts, on prend le rond-point et on retourne sur la Grande Allée direction Est.
La voiture passe ensuite sous la porte Saint-Louis et passe derrière le Château Frontenac près du consulat américain où elle s’arrête quelques instants. La voiture a ensuite poursuivi sa route pour suivre les marches jusqu’au secteur Montcalm, puis a continué sur la Grande-Allée en direction est à 22 h 04 et est descendue sur la rue Saint-Louis pour se garer devant le Château Frontenac.
Voyage tueur C’est à ce moment que Carl Girouard descend de son véhicule, le katana à la main, et pénètre sous l’arche de l’entrée du Château Frontenac, passe devant l’accueil et revient devant la Place d’Armes où il est la première victime. Rémy Bélanger. L’attaque, très graphique, est filmée par une caméra de surveillance du château.
Le tribunal a interdit la publication de la série où la première victime, François Duchamp, est mortellement agressée. L’image provient de la même caméra, celle du Château Frontenac, mais se déroule près de la rue du Trésor.
Alternant course et marche, Girouard traverse ensuite une partie du Séminaire de Québec et s’assoit une quinzaine de secondes près de la rue de la Vieille-Université avant de poursuivre son périple vers la rue des Remparts. Il y a tué sa deuxième victime, Suzanne Clermont, 61 ans. L’attaque n’est pas enregistrée, mais on voit l’auteur faire quelques pas en courant avec son épée devant lui avant de quitter l’écran. Cette deuxième série fait également l’objet d’une interdiction et ne peut être diffusée en public. L’analyse de cette vidéo se poursuivra dans l’après-midi.
Ce matin, l’assistante sociale qui a suivi l’accusé pendant neuf mois en 2015 a évoqué sa vision du “monde idéal”. Le travailleur social Charles-André Bourduas, qui a interrogé l’avocat de Girouard, a déclaré avoir eu un total de neuf rencontres avec l’accusé, dont une à sa résidence. Quelques semaines plus tôt, c’est à cette assistante sociale que Zirouar avait avoué “avoir un plan pour tuer des gens avec une épée porte-bonheur”. À son domicile, l’agent du CLSC a discuté avec le prévenu de l’épée qui se trouvait dans sa chambre ainsi que d’un tableau représentant une tempête. Cependant, l’accusé a dit à son interlocuteur que ce n’était pas cette épée qu’il utiliserait pour faire son tour, mais une autre qu’il achèterait en ligne.
Au cours de la discussion, la question de la souffrance de l’accusé est également soulevée. Ce dernier répond alors : « La souffrance est temporaire, mais le prix est éternel.
« N’avait-il pas un charme il y a longtemps ? a demandé au témoin Me Pierre Gagnon. L’assistante sociale a alors parlé d’une vision du “monde idéal” de l’accusé où il y aurait :

Population plus petite Sans arme Moins d’infections D’amour et de partage

L’assistante sociale n’a pas eu l’occasion de diagnostiquer la situation, mais a noté que ses propos “avaient un aspect quelque peu délirant”. Il écrit également dans son rapport qu’”il semble avoir des fixations obsessionnelles”.
Une discussion a également eu lieu avec un psychiatre et un médecin pour rediriger l’auteur de deux homicides et de cinq tentatives d’assassinat le 31 octobre 2020 vers un comptoir de santé mentale.
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