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«[L’attaque par Richard Henry Bain] « C’était une menace indétectable, imprévisible qu’on ne pouvait pas connaître », a réitéré ce vendredi l’ancien lieutenant Daniel Rondo devant un tribunal de Montréal.
M. Rondeau, qui était chargé de la protection et de la sécurité des personnalités, a ainsi défendu son travail le soir des élections du 4 septembre 2012. Car, répétait-il, il ne connaissait aucune menace pour le Parti québécois. Ainsi, selon lui, il n’a jamais été nécessaire de surveiller l’entrée arrière du bâtiment.
Cependant, comme il n’y avait pas de policier dans les parages, Richard Henry Bain a pu s’installer dans sa voiture mal garée, vêtu d’un peignoir et d’un bonnet de douche, sans être dérangé.
Et quand il a marché jusqu’à la porte d’entrée avec une arme d’épaule et une bonbonne de gaz, personne n’a pu l’arrêter. Il a pu tuer l’entraîneur Denis Blanchette et blesser Dave Courage avant d’allumer un incendie.
Protection publique
Pour quatre techniciens de scène blessés dans le drame, la Police de Montréal et la SQ ont manqué à leur devoir de protéger le public. Ils leur réclament 600 000 $ et comme les deux forces de police nient tout acte répréhensible, l’affaire est allée en procès.
Cependant, en contre-interrogatoire, l’ancien lieutenant Rondeau a reconnu que la police avait un rôle à jouer dans la protection du public. Interrogé par Me Virginie Dufresne-Lemire, il a par la suite reconnu que la présence policière visible aidait à prévenir le crime.
Et que si un policier avait été posté derrière le diocèse, “peut-être” aurait-il localisé Richard Henry Bain.
“Il y a beaucoup de véhicules mal garés à Montréal”, cependant, le témoin s’est calmé.
Photo de Chantal Poirier
Me Virginie Dufresne-Lemire
Mémoire défectueuse
Il a ensuite réitéré qu’il n’avait été informé d’aucune menace contre Pauline Marois le jour de l’agression. Et s’il avait finalement six ans, il ne l’a découvert que plus tard et n’a jamais jugé nécessaire d’apprendre les détails.
Il a également confirmé sous serment qu’il ne connaissait personne qui aurait pu en vouloir à Mme Maroua parce qu’il avait soutenu les étudiants ou parce qu’il avait mentionné la Charte.
“Je ne m’en souviens pas”, a-t-il dit, car il ne se souvient pas que les gens aient été contrariés qu’une femme soit devenue Premier ministre.
Quant aux personnes qui sont contre les souverains, l’ancien lieutenant a déclaré qu’il “ne savait pas”.
Le procès devant le juge Philippe Bélanger se poursuit la semaine prochaine.