• Lire aussi : Attaque contre le diocèse : même Richard Henry Bain a trouvé la sécurité défaillante • Lire aussi : Attaque du diocèse : un sergent se dit “satisfait” du boulot ce soir-là “Des améliorations doivent être apportées aux procédures de sécurité du site lors d’événements majeurs”, indique le rapport. Un peu plus loin il est précisé que « la voie de la marche […] ne semble pas optimale. Peu de temps après, on peut lire que la communication manquait entre les différents services de police provinciaux et que « des changements doivent être apportés ». Ces remarques sont intervenues quelques mois seulement après la soirée électorale du 4 septembre 2012, lorsque Richard Henry Bain a tué un technicien de scène et en a blessé un autre alors qu’il tentait d’attaquer la première ministre élue Pauline Maroua. Cependant, la Sûreté du Québec a tout fait pour le cacher.

Voici le rapport SQ :

Tout pour le cacher Il aura fallu l’intervention de Me Virginie Dufresne-Lemire, dans le cadre d’une poursuite civile de 600 000 $ contre les policiers par des techniciens blessés dans l’incident, pour être rendue publique. Ils accusent à la fois la SQ et la police de Montréal de mal faire leur travail, ce qui a permis à Bain de mener son attaque. La tâche de l’avocate n’a cependant pas été facile, car dans un premier temps le PS a nié l’existence d’un tel rapport, selon elle. En fait, la police provinciale a affirmé à l’époque qu’elle ne savait pas qui l’avait rédigé, car il n’était pas signé. Adossé au mur, l’avocat représentant la SQ, Me Julien Bernard, s’est battu comme un diable dans l’eau bénite pour que ce rapport ne soit pas déposé en preuve, afin qu’il ne soit pas rendu public. Toutes ces tentatives ont finalement échoué, puisque la preuve a été présentée jeudi, à la suite d’une décision du juge Philippe Bélanger. Les conclusions sont dictées Comme cela a été révélé lors du procès, les conclusions de ce fameux rapport avaient été dictées au préalable au directeur de la Direction de la protection des personnes et des infrastructures. Et ce dernier, Denis Rioux, a admis qu’il n’avait aucune spécialisation dans le domaine. “Je me suis fié à l’expertise de l’auteur du rapport, je ne me souviens pas d’avoir remis en question le contenu”, a déclaré Rioux après sa retraite. On apprendra plus tard que cet expert, Louis Bergeron, qui dirigeait alors le service de la protection de la personnalité, n’avait accordé aucune entrevue formelle à sa rédaction. “J’avais les informations dont j’avais besoin”, a-t-il déclaré, expliquant qu’il s’était appuyé sur des conversations informelles avec la police quatre mois plus tôt. Les détails du procès devraient être terminés la semaine prochaine. Quant aux mémos, ils devraient être faits à la fin du mois.