Une nouvelle attaque armée a fait au moins deux morts et de nombreux blessés dans la nuit du jeudi 7 avril au centre de la métropole israélienne de Tel-Aviv. Magen David Adom, le porte-parole de la Croix-Rouge israélienne, a déclaré que 16 blessés avaient été emmenés dans des hôpitaux locaux.
“Nous avons reçu dix blessés jusqu’à présent, mais malgré les efforts du personnel médical, deux d’entre eux ont succombé à leurs blessures”, a déclaré l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv dans un bref communiqué. Le motif de l’attaque n’a pas encore été déterminé.
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Jeudi après-midi, des témoins oculaires ont déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) avoir entendu des coups de feu et vu des scènes de chaos dans le centre de Tel-Aviv, où la police israélienne a déclaré qu’il s’était développé. “Il y a une atmosphère de guerre, des soldats et des policiers partout. “Ils ont fouillé un restaurant, les gens pleurent et courent dans tous les sens”, a déclaré à l’AFP un témoin travaillant près du lieu de l’attaque.
Quatrième attentat en trois semaines dans le pays
Dans un communiqué, les forces de sécurité ont demandé à la population de ne pas sortir pour ne pas être la cible de tirs. “La police exhorte les gens à rester chez eux et à permettre aux forces de l’ordre de traiter l’incident, qui est toujours en cours, afin d’identifier les suspects”, a-t-elle déclaré dans un communiqué. “Le terroriste a pris la fuite et nous faisons tout notre possible pour le localiser”, a déclaré la porte-parole de la police israélienne Mirit Ben Major, ajoutant que “des centaines” de policiers étaient sur la piste. Le Premier ministre Naftali Bennett a eu des entretiens avec les plus hauts responsables de la sécurité du pays, à l’issue desquels il a décidé de “renforcer” la présence policière à Tel-Aviv. “Ce fut une nuit très difficile (…) partout où ce terroriste se cache, nous le trouverons. “Celui qui l’a aidé, directement ou indirectement, en paiera le prix”, a déclaré Bennett. Tard jeudi soir, le mouvement islamiste palestinien Hamas a “célébré” une “opération héroïque” et le Jihad islamique a “salué” une attaque qu’il considérait comme une “réponse naturelle” aux “crimes” d’Israël, dont la récente invasion de Jénine. Lire aussi : Article pour nos abonnés Le gouvernement israélien perd sa majorité
Prolifération des affaires en Cisjordanie occupée
Il s’agit de la quatrième attaque en trois semaines dans le pays et la deuxième en neuf jours à Tel-Aviv. La semaine dernière, un Palestinien de Cisjordanie occupée a ouvert le feu sur une foule qui traversait la ville juive orthodoxe de Bnei Brak, près de Tel-Aviv, tuant cinq personnes, dont deux Ukrainiens et un policier arabe israélien. Quelques jours plus tôt, deux policiers, dont un jeune franco-israélien, avaient été abattus par des militants de l’Etat islamique (EI) à Khandera (nord du pays).
Le 22 mars, à Beersheva, grande ville du désert du Néguev (sud), quatre Israéliens ont été tués dans un attentat à l’arme blanche et à la voiture piégée par un enseignant, condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir planifié un voyage en Syrie pour combattre ISIS. .
Suite à ces attaques, l’armée, la police et les services de sécurité intérieure israéliens ont arrêté des dizaines de personnes soupçonnées d’avoir des liens avec l’État islamique en Israël et multiplié les opérations en Cisjordanie occupée, notamment à Jénine, une partie nord du territoire palestinien. d’où venait l’auteur de l’attaque de Bnei Brack.
Au moins trois membres du Jihad islamique, deuxième mouvement militant palestinien après le Hamas, ont été tués dans un échange de tirs en lien avec ces opérations à Jénine.
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Le kamikaze a frappé peu après midi devant un centre de recrutement de la police à Tel-Aviv, près de la capitale israélienne, Bagdad. L’an dernier, des affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens en marge de manifestations de grande ampleur à Jérusalem-Est, zone occupée par Israël depuis 1967, ont conduit à une guerre de onze jours entre le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, et Israël.
Le Monde et l’AFP