Posté à 18h00

On a aussi ressenti l’émotion de l’animatrice lorsqu’elle a annoncé mardi à ses auditeurs qu’il ne restait plus que deux mois à l’émission, puisqu’elle pilotera à l’automne un nouveau talk-show radio intitulé Tout peut. arriver. Beaucoup de gens qui ne sont pas forcément de grands lecteurs ne rataient pas leur rendez-vous quotidien, et c’est exactement ce que j’aimais plus on lisait, mieux c’était : les livres avaient une présence quotidienne dans un lieu particulier, comme le sport. Mais qu’est-ce que c’était, au fond, plus c’était mieux, plus on lisait ? Une idée imaginée par Marie-Louise Arsenault et sa collègue de longue date Marie-France Lemaine, où le livre sous toutes ses formes est au centre des discussions les plus ciblées, le tout enrobé d’une signature sonore assez lointaine. une musique d’Erik Satie qui recoupe souvent le “culturel”. Tout le monde n’a pas aimé, bien sûr, mais beaucoup de gens l’ont vraiment aimé. Ils ont également parlé de problèmes sociaux, d’émissions de télévision, de mots à la mode et il y avait le cabaret du vendredi, mais la lecture et l’écriture étaient toujours à l’honneur. C’est une durée particulièrement impressionnante, alors que les émissions culturelles, et beaucoup plus littéraires, ne durent généralement pas longtemps au Québec. Marie-Louise en sait quelque chose pour avoir animé l’émission Jamais sans mon livre qui ne fonctionne pas. En tout cas, mieux c’est, plus nous lirons offriront plus tard de précieuses archives des années 2010 pour des lettres d’ici et même d’ailleurs. Pour Marie-Louise Arsenault, que j’ai surprise au téléphone à la sortie d’une entrevue d’une heure avec Robert Lepage, c’est avant tout une belle partie de sa vie. “Je me suis tellement amusé à faire ça et je le fais toujours. Ce n’est pas parce que je m’amuse plus que j’ai abandonné. Les gens de cette émission donnent tellement, ils passent leurs week-ends à lire, ils investissent de manière créative. » Plus il y en a, mieux c’est, plus on lit son bébé et sa famille. Marie-Louise avoue qu’avec Marie-France Lemaine, ils ont été en retard jusqu’à la dernière minute avant de décider de se lancer dans une nouvelle aventure, ce talk-show de trois heures intitulé Tout peut arriver, qui sera diffusé à partir de 16 heures. jusqu’à 19h Samedi (ce qui confirme aussi qu’il s’agit bien de la dernière saison de La soirée est [encore] nouveau pour ceux qui le contestaient encore). “J’ai vraiment envie de créer autre chose. Je ne suis pas une personne très impulsive, j’y pense depuis deux ans. J’étais là. Nous savions que nous avions une excellente plateforme et un lien de confiance avec les écrivains. Cela ne changera pas. C’est très important dans ma vie. Cela fait partie de tout ce que j’ai fait et sera au centre de tout ce que je vais faire. Quand on aime lire, on lit. » Marie-Louise Arsenault ne quittera pas les livres, puisqu’elle entend leur accorder une bonne place dans Tout peut arriver et continuera d’animer le Combat des livres annuel (et celui des livres pour enfants), en plus de la grande série d’entrevues avec auteurs à offrir à Noël et en été. D’autre part, beaucoup se demandent s’il y aura une émission littéraire spéciale à la radio publique. Marie-Louise Arsenault ne sait pas ce qui la préoccupera, mais personne ne lui succédera à la barre de Plus on est de fous, plus on lit, car c’était sa création, taillée sur mesure pour elle. “Personne ne veut faire ça de toute façon. Je suis également metteur en scène et designer, c’est un spectacle très personnel. » Il continuera d’animer les médias à Télé-Québec en même temps que tout peut arriver, ce qu’il envisage, dit-il, comme un croissant. On accompagne les auditeurs pour leur 4 à 7 le samedi, après tout. “L’ambiance recherchée, c’est un vrai bilan de la semaine, social, politique et culturel”, explique-t-il. Ainsi, la première heure sera consacrée à l’actualité et confirme que Jean-Philippe Cipriani rejoindra l’équipe. la deuxième heure pour la culture, la société et les discussions honnêtes, et la troisième heure, “le plein vol”, dit-il. “Un vrai groupe live qui groove jusqu’au bout. Ce sera un happening au vrai sens du terme. » Ce qu’il fait avec le livre depuis 11 ans n’arrive pas régulièrement ? Ce dont elle est la plus fière dans The More the Merrier, the More We Read, c’est de livrer le micro à un médium qui n’en avait pas beaucoup. “Avec cette émission, j’ai pu faire ce que je voulais, de A à Z. Je suis fier d’avoir donné ma voix à une bande d’inconnus qui n’avaient pas leur place dans les médias, d’avoir donné l’opportunité à beaucoup de gens de être connu, avoir permis aux écrivains de s’exprimer et de lire leurs œuvres, de faire travailler l’imagination des gens, et ce n’était pas réservé à quelques privilégiés. »