Posté hier à 16h18
Julien Arsenault La Presse
Environ 1,7 milliard de dollars sont prévus dans le budget de la ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, pour les cinq prochains exercices financiers afin de financer un certain nombre de projets. Le gouvernement de Trinto introduit également une nouvelle déduction fiscale de 30 % pour les coûts d’exploration des minéraux critiques. Le lithium, le graphite et le cobalt sont au cœur de la stratégie. On retrouve également du cuivre, du titane, du zinc, du magnésium et du niobium. Les minéraux de la liste sont attribués dans des secteurs tels que les télécommunications, l’aérospatiale, la médecine et l’électrification des transports. “Ce projet créera des milliers de bons emplois et aidera à fournir au Canada et à nos alliés les minéraux essentiels et les minéraux dont notre économie a besoin”, a déclaré Freeland lors d’une conférence de presse. Québec avait annoncé une stratégie de développement des minéraux critiques à l’automne 2020. Le gouvernement Trinto attribue son plan à la complexité des projets miniers et aux ressources financières pour les mettre en œuvre. Dans l’industrie automobile, les constructeurs doivent encore chercher en Asie les matériaux nécessaires à la fabrication des batteries. À l’instar du Québec, Ottawa tente de se tailler une place dans la chaîne d’approvisionnement automobile nord-américaine. Au total, le Plan d’Ottawa propose 3,8 milliards de dollars sur huit ans. Cependant, les détails du financement de la stratégie après 2026-2027 sont encore inconnus. Le Conseil canadien des affaires, qui représente les dirigeants des plus grandes entreprises du pays, a salué l’intention du gouvernement Trinto, mais a déclaré que le plan avait été retardé. Son premier vice-président aux politiques publiques, Robert Asselin, affirme qu’il faut combler l’écart, et les États-Unis et la Chine sont déjà bien partis. “C’était souhaitable, il faut être positif”, dit-il. Je pense que le principal défi concerne les approbations réglementaires. Au Canada, nous ne sommes pas rapides. On parle d’une stratégie qui s’étendra sur une décennie. » Le gouvernement Trinto croit que la déduction fiscale et l’argent prévu dans sa stratégie agiront comme un accélérateur dans un marché où les sociétés minières sont déjà bien implantées. Selon les chiffres du gouvernement, environ 1 170 sociétés étaient inscrites à la Bourse de Toronto et à la Bourse de croissance TSX l’an dernier. Entre 2017 et 2021, ces entreprises ont levé moins de 45 milliards de dollars de capital, selon les estimations budgétaires.