Pour répondre à la demande croissante de logements du pays, la secrétaire au Trésor Chrystia Freeland engagera 4 milliards de dollars sur cinq ans de 202 à 2023 pour construire 100 000 nouveaux logements. Ce montant servira principalement à accélérer la construction de logements grâce à un système de mise en œuvre unique et flexible qui n’empêchera pas les municipalités ou les communautés d’accéder aux autres programmes d’aide disponibles. L’offre de logements abordables fait défaut dans presque toutes les grandes villes du pays. Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers Ottawa promet également 1,5 milliard de dollars sur deux ans pour construire rapidement 6 000 nouveaux logements abordables pour les sans-abri ou à risque de le devenir. Ottawa promet également une aide ponctuelle de 500 $ aux personnes qui peinent à trouver un logement abordable. Les modalités de cette mesure de 475 millions de dollars, qui bénéficiera à plus de 172 000 ménages en 2022-2023, seront annoncées ultérieurement.
Plus de 40 000$ en franchise d’impôt pour les premiers acheteurs
S’il est difficile de trouver un logement abordable, il en va de même pour les maisons et les copropriétés, dont les prix ont littéralement grimpé en flèche ces dernières années, rendant pratiquement impossible pour un grand nombre d’acheteurs d’acquérir une première propriété.
“Lorsque les prix des maisons augmentent, le coût d’une avance augmente également. C’est un obstacle majeur pour beaucoup de ceux qui veulent acheter une maison, en particulier pour les jeunes. »
Extrait de Extrait du budget 2022
Pour aider, la secrétaire Freeland annonce une série de mesures visant à soutenir les personnes qui épargnent pour acheter une première maison, dont une mesure novatrice qui utilise un levier d’épargne déjà connu : le crédit d’impôt sur compte d’épargne libre, mieux connu sous le nom de CELI.
Désormais, avec ce nouveau type de CELI qu’Ottawa entend créer, une personne qui épargne pour acheter une première propriété pourra cotiser jusqu’à 8 000 $ par année, jusqu’à un maximum de 40 000 $.
Là où l’idée devient intéressante, c’est que les sommes investies seront déductibles de l’impôt, comme c’est actuellement le cas avec les REER. Plus intéressant encore, tout l’argent investi dans ce CELI, incluant les revenus de placement qu’il aura générés, ne sera pas imposé lorsque l’acheteur le retirera pour procéder à l’achat de la première propriété.
La mesure, d’un montant de 725 millions de dollars sur cinq ans, devrait entrer en vigueur en 2023.
Par exemple…
Une personne qui gagne entre 50 000 $ et 100 000 $ par année, qui dépose 8 000 $ dans son compte d’épargne libre d’impôt pour acheter une première propriété, recevrait environ 1 640 $ de plus en compensation fédérale chaque année grâce au crédit d’impôt. S’il dépose le maximum permis de 8 000 $ dans son CELI chaque année, cette personne aura épargné environ 45 000 $ après cinq ans, incluant les revenus d’intérêts générés par ces sommes. Cependant, lorsqu’il retirera ce montant pour effectuer une mise de fonds sur une première propriété, il n’aura pas à payer d’impôt sur ce revenu supplémentaire, comme c’est actuellement le cas avec les REER ou le PAR (Property Access Plan). Cette personne pourra ainsi économiser des milliers de dollars d’impôts qu’il pourra utiliser pour augmenter sa mise de fonds ou investir dans sa nouvelle maison.
La déduction fiscale pour une première habitation a doublé
Dans l’esprit de faciliter l’accès à la propriété pour les primo-accédants, la secrétaire Freeland annonce qu’elle double le montant de la déduction d’impôt primo-accédant à 10 000 dollars. Cette décision permettra aux premiers acheteurs de recevoir jusqu’à 1 500 $ en remboursement de taxes pour l’achat de leur première maison. La mesure aura également un effet rétroactif jusqu’au 1er janvier 2022.
Pour ceux qui rénovent…
Ottawa double également la limite des coûts d’admissibilité au crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire, qui est maintenant de 20 000 $. Les personnes qui doivent travailler pour rendre leur logement plus accessible aux personnes handicapées ou aux personnes âgées pourront bénéficier d’une déduction fiscale pouvant aller jusqu’à 3 000 $ pour le coût des rénovations. Les familles désireuses de rénover une maison intergénérationnelle pourront bénéficier, à compter de 2023, d’un soutien financier pouvant atteindre 7 500 $ pour la construction d’une résidence secondaire pour une personne âgée ou handicapée. La concurrence entre acheteurs s’intensifie lorsque le nombre de maisons à vendre sur le marché diminue. Photo : Radio-Canada / François Gagnon
Ottawa entend serrer la vis aux acheteurs et aux vendeurs
Mais ce ne sont pas que des cadeaux et des promesses pour des milliers de nouvelles maisons sur le budget de Chyrstia Freeland. Le ministre des Finances entend également faire face à la surchauffe de l’immobilier en agissant sur le comportement des vendeurs et des acquéreurs. Dans un premier temps, Ottawa entend mettre en place de nouvelles règles pour freiner la spéculation immobilière en taxant pleinement et équitablement les profits réalisés lors de la revente précipitée d’une propriété. En conséquence, toute personne qui vend une propriété qu’elle possède depuis moins de 12 mois sera soumise à l’imposition complète de ses bénéfices en tant que revenu d’entreprise, précise le budget, précisant que la mesure s’appliquera aux maisons vendues à compter du 1er janvier. , 2023. En ce qui concerne les acheteurs, Ottawa prévoit de travailler avec les comtés et les comtés pour créer une déclaration des droits des acheteurs et un plan national pour mettre fin aux enchères à l’aveugle, empêchant les acheteurs potentiels de connaître les offres des autres acheteurs. Cette carte pourrait également inclure la garantie d’un droit légal à l’inspection de la propriété avant l’achat et l’accès aux prix de vente historiques dans les recherches de titres. En plus de freiner la spéculation immobilière, Ottawa prévoit également d’interdire aux entreprises commerciales étrangères d’acheter des propriétés résidentielles non récréatives au Canada pendant une période de deux ans. Les personnes qui n’ont pas la citoyenneté canadienne ou la résidence permanente seront également assujetties à cette mesure. Selon Statistique Canada, la part des propriétés des non-résidents au Canada variait entre 2 % et 5 % en 2017, selon les villes et les régions.