La fin de semaine dernière, une seule infirmière était présente sur le plancher en soirée. Aucune infirmière auxiliaire en renfort, deux préposés aux bénéficiaires et aucun surveillant n’étaient en poste jusqu’à minuit. Tout cela pour une vingtaine de patients. «Ce n’est pas assez, a dénoncé un employé de manière anonyme. C’est un ratio qui n’est pas sécuritaire. Quand l’infirmière auxiliaire est partie, c’était l’enfer. Les patients manquaient de sécurité. On avait trois patients qui avaient besoin d’une garde au chevet constante puisqu’ils sont à risque de chutes et qu’ils peuvent être agressifs.» Selon l’employé, le manque de surveillance est récurrent. Toutefois, c’est la première fois qu’aucun surveillant n’est présent. L’entretien de l’étage numéro quatre à l’hôpital de Jonquière laisse aussi à désirer. «Les planchers étaient sales d’urine et collants. Ça fait plusieurs jours. On essaie d’appeler l’entretien, puisque ça sent fort et c’est insalubre», a indiqué l’employé. Il ne serait pas le seul de son équipe à être au bout du rouleau. Selon lui, il y a eu plusieurs départs et d’autres suivront. «On ne se sent pas en sécurité, a-t-il dit. Aucun employé ne se sent en sécurité, tout le monde est dépassé.» Le syndicat des professionnels en soin de santé a soutenu que le témoignage démontre le mécontentement des employés. Lundi, la situation semblait être de retour à la normale. D’ailleurs, après vérification, tant sur le plan des services que de l’hygiène, le centre intégré de santé et de services sociaux de la région (CIUSSS) a fait savoir qu’aucun problème de conformité n’a été relevé.