Les preuves sont alarmantes. Depuis la création de la station météo de Nîmes-Courbessac en 1921, la barre des 40°C avait été dépassée trois fois en 80 ans, entre 1921 et 2000. Elle a été dépassée huit fois en 20 ans de 2001 à 2022… dont sept fois après 2017 !
1. Température : enregistrements en série
Alors non, le record absolu dans le Gard n’a pas été battu au début de l’été 2022. Tout simplement parce qu’il avait été poudré le 28 juin 2019. Exactement 45,9°C était alors enregistré à Gallargues-le-Montueux, un record historique sur le l’échelle de la France. En revanche, c’est une pluie avec les températures les plus élevées jamais observées pour un mois de juillet, qui viennent d’être enregistrées aux quatre coins du département, principalement le vendredi 15 (40,3°C notamment à Nîmes-Courbessac). Au sommet du Mont Aigoual, à 1567 mètres d’altitude par 28,2°C : du jamais vu depuis le début des mesures à l’observatoire des Cévennes… en 1895. Plus généralement, depuis le 25 avril, les jours où les températures n’ont pas été au-dessus de la normale sont rares, très rares. à Nîmes, on les compte littéralement sur les doigts d’une main.
2. Précipitations : régime sec
Pas de surprise : les précipitations cumulées des dernières semaines ont été bien inférieures à la normale. La commission sécheresse du département s’est réunie à nouveau ce mardi dans le département. De nouvelles restrictions devraient être annoncées ce mercredi. “Si l’on fait le bilan d’un ‘été partiel’, c’est-à-dire du 1er juin au 20 juillet, on est à moins d’un tiers de la pluviométrie normale enregistrée entre 1991 et 2020”, rapporte Florence Vaysse, du bureau territorial Météo France pour le Languedoc. – Roussillon.
3 Les prévisions : pas encourageantes !
“Si cela continue, s’il n’y a pas de refroidissement sévère en août, cet été 2022 sera plus chaud que l’été 2003, qui était exceptionnel”, poursuit-il. Il ne faut pas se battre : à court terme, les choses commencent mal. Pour la prochaine quinzaine de jours, les modèles prédisent “100% de chances” que les températures dans le Gard restent au-dessus de la normale. La ligne rouge et la ligne bleue représentent les hauts et les bas normaux pour la période. Jusqu’au 2 août, la prévision de température reste assez élevée. Météo France “A partir de jeudi, ils vont remonter et rester très élevés, explique Florence Vaysse. Dans les plaines intérieures, on va approcher ou franchir à nouveau la barre des 40°C.” Au niveau trimestriel, les scénarios n’excluent toutefois pas « des épisodes dans le temps avec des précipitations pouvant être localement importantes » ou « des épisodes de fraîcheur relative ». Phew. Et à long terme ? Là, ce n’est pas agréable du tout. « Ce qui était extraordinaire avant de devenir possible, note le rapport territorial de Météo France. Et ce qui est possible deviendra normal. Car ce n’est qu’un début. , Tous les modèles scientifiques convergent vers le même scénario, celui d’étés plus chauds et plus secs”.