POLITIQUE – N’étant plus en course pour l’Elysée, Christiane Taubira votera dimanche pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle. Ce vendredi 8 avril, l’ancienne candidate, contrainte à la démission faute de parrainage, a voté en faveur de la candidate de la France Insoumise. Dans un communiqué, l’ancien garde des Sceaux explique son choix avec la nécessité de « barrer la route » à l’extrême droite à partir du 10 avril et présente Jean-Luc Mélenchon comme « le candidat de gauche capable de le faire ». . “L’inclusion de l’extrême droite au pouvoir est un danger que nous ne pouvons accepter”, a-t-il écrit. Dans un tweet, le candidat l’a remercié “pour son appel à construire un second tour digne de notre histoire”. A deux jours du scrutin, Jean-Luc Mélenchon est le troisième homme dans la course aux intentions de vote. Elle lui doit 16 à 17 % des voix, selon les enquêtes d’opinion. Marin Le Pen est en mesure de se qualifier pour le second tour, avec un possible duel fermé face à Emanuel Macron. “La perspective devient raisonnable” de la montée de l’extrême droite au pouvoir, déplore Christiane Taubira. “Ce scénario électoral est prévisible depuis des mois. Toute la gauche le savait. “La nécessaire concentration a demandé des efforts pour ne pas éliminer la gauche et l’écologie au premier tour”, souligne-t-il. Christiane Taubira a fait le même choix que l’Avant-première populaire, une initiative citoyenne qui a soutenu le rassemblement de gauche et a été choisie par un vote des membres pour représenter leurs idées. Suite à son éviction, l’équipe dirigeante de la primaire laotienne avait choisi de soutenir Mélenchon à la place de Yannick Jadot, mais est arrivée deuxième. Cette décision avait provoqué une vague de critiques et de démissions entre participants et organisateurs. La candidature de Christiane Taubira était autrefois conditionnée à la concentration de la gauche. Puis, face au rejet des autres candidats de gauche, l’ancienne ministre de François Hollande a choisi de tenter l’aventure seule, avec le soutien des primaires populaires et (un temps) de son parti le PRG. Dans sa brève campagne, elle a continué à négocier avec les partis, sans parvenir à l’union. Son choix s’est finalement porté sur Jean-Luc Mélenchon, le candidat de gauche le mieux placé dans les intentions de vote. À lire aussi Le HuffPost : Christiane Taubira pousse la chansonnette jusqu’au bout de la rencontre