Cette semaine, on apprend aussi qu’en mars 2020, le CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, dont le territoire comprend le tristement célèbre CHSLD privé Herron, avait informé le gouvernement qu’il était « sous contrôle ». Mais c’était faux. Pour preuve, presque tous les habitants y sont morts dans des conditions misérables après l’intervention du même CIUSSS. Étonnamment, sa PDG, Lynne McVey, est toujours en place. Surréaliste La Presse rapportait hier qu’en mars 2020, les patrons de Herron – alors incapables d’obtenir l’aide du CIUSSS – avaient même tenté d’appeler le 811 pour obtenir de l’aide. Surréaliste. Cela dit, le millionième de la première vague ne peut s’expliquer que par l’incapacité du CIUSSS. Il est évident. C’est pourtant là que, dès son arrivée au pouvoir, refusant de défaire ces méga-CIUSSS créés par les réformes Barrette, le gouvernement Legault a commis une grosse erreur. Leur surconcentration, leur déshumanisation et leur affaiblissement étaient déjà de la folie. La pandémie l’a confirmé, mais le problème avait été documenté bien avant. tours d’ivoire Par exemple : le CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal couvre 38 % du territoire de la ville, près de 400 000 de ses habitants et plusieurs établissements dissemblables – CHSLD, CLSC, hôpitaux, services aux personnes ayant droit d’auteur handicap, DPJ etc. Du haut de leur tour d’ivoire, comment les cadres supérieurs du CIUSSS peuvent-ils savoir ce qui se passe réellement sur le terrain ? Six mois avant l’élection, le ministre Christian Dubé a ordonné un plan de décentralisation. Elle devrait conduire à un changement radical vers une véritable décentralisation et responsabilisation de leurs dirigeants. Sinon, la prochaine crise sanitaire frappera à nouveau les plus vulnérables. Entre les crises, le réseau restera tout aussi dysfonctionnel.