Posté à 9h00
Joël-Denis Bellavance La Presse
L’ancien premier ministre du Québec, qui a représenté la cavalerie fédérale de Serbie de 1984 à 1998 avant de sauter sur la scène provinciale, a confirmé son intention d’employer les moyens nécessaires pour s’emparer au plus vite du poste de chef d’état-major de la Commune si des membres de la Parti conservateur l’élit comme prochain chef. Il n’a pas encore été décidé quel coureur il pourrait choisir pour un éventuel retour sur la scène fédérale. Sherbrooke est actuellement monté par la députée libérale Élisabeth Brière. C’est une bonne question que j’aime beaucoup et la réponse est oui. Je pense qu’il serait important pour moi de pouvoir entrer à la Chambre des communes dans un délai raisonnable. Jean Charest, candidat à la direction du Parti conservateur du Canada « Évidemment, nous ne maîtrisons pas la situation dans la mesure où le Premier ministre est celui qui fixe la date des élections partielles. Et vous devez me trouver une circonscription. “Mais j’ai hâte d’avoir ce problème”, a ajouté Charest en entrevue avec La Presse vendredi. Participera à l’émission Tout le monde en parle, dimanche soir à Radio-Canada.
Les députés avaient démissionné pour Mulroney et Chrétien
Dans le passé, il est arrivé dans quelques cas qu’un membre d’une formation politique quitte son siège pour permettre à un nouveau dirigeant d’entrer au Parlement. Ainsi, lorsque Brian Mulroney a été élu chef du Parti progressiste-conservateur en 1983, le député de Central Nova, Elmer MacKay, a démissionné pour permettre à son nouveau chef de se présenter aux élections partielles. M. Mulroney a été facilement élu et a pu prendre sa place à la Chambre des communes en tant que chef de l’opposition officielle. Aux élections générales qui ont suivi, M. Mulroney s’est présenté aux élections dans son pays d’origine, Baie-Comeau. En 1990, Jean Chrétien a suivi la même formule après avoir été élu chef du Parti libéral du Canada quatre ans après s’être retiré de la politique. Il sollicite des voix dans la cavalerie de Beauséjour au Nouveau-Brunswick, libérée par le député libéral Fernand Robichaud, pour mener ses troupes aux Communes. Aux élections générales de 1993, M. Chrétien est réélu comme cavalier de Saint-Maurice.
Difficile pour le budget de Freeland
En entrevue, M. Charest a aussi fermement condamné le budget fédéral déposé par la ministre des Finances Chrystia Freeland, affirmant qu’il ne contenait pas de plan de croissance économique crédible et laissait les finances publiques vulnérables aux autres chocs économiques. “Le budget a un gros défaut : il n’y a pas de véritable plan de croissance économique. Cela manque beaucoup au Canada. Nous devons faire croître notre économie. L’opposition est féroce car le gouvernement Trinto dépense. Mais pour dépenser, il faut avoir de l’argent, il faut avoir des revenus. « Nous devons avoir une économie capable de soutenir le niveau des dépenses publiques », a déclaré Charest. “Il y a 50 milliards de dollars de dépenses supplémentaires dans ce budget qui sont permanents. “C’est le pic du budget qui est le plus inquiétant”, a ajouté l’ancien Premier ministre. M. Charest a cité la décision du gouvernement Trudeau de mettre en place “un fonds canadien de développement de classe mondiale” pour lever 15 milliards de dollars sur cinq ans. “Le gouvernement collectera des impôts pour mettre en place un fonds de 15 milliards de dollars à dépenser pour le soutien aux entreprises. Par conséquent, ils vont taxer les entreprises pour soutenir les entreprises dans des projets qu’ils jugent rentables. “Mais si elles créaient des conditions économiques plus favorables, les entreprises pourraient investir pour créer de la prospérité et générer des revenus.” M. Charest a déclaré que le bilan du gouvernement Trudeau en matière de relance des investissements n’était pas très rose, notant la création de la Banque de l’infrastructure du Canada, qui permettra de financer de grands projets d’infrastructure au pays avec l’aide du secteur privé. Les résultats sont pour l’instant très mitigés. Un prix de 35 milliards de dollars a été offert à cette société de la Couronne. “La Banque de l’Infrastructure n’a jamais décollé. “C’est la seule banque au Canada qui est encore à la recherche d’un client”, a-t-il déclaré.
Déjà quelques suggestions
Au cours des derniers jours, M. Charest a commencé à dévoiler plusieurs politiques dans le cadre de sa course à la chefferie. Entre autres, il a proposé d’augmenter le budget de la défense nationale à 2 % du PIB et d’adopter une loi pour protéger les infrastructures critiques interdisant les blocages illégaux comme ceux du pont Windsor-Detroit en février. Il prévoit de dévoiler d’autres politiques dans les semaines à venir. M. Charest figure sur une liste de plus d’une demi-douzaine de candidats à la direction conservatrice. Le député conservateur de Carleton, Pierre Poilievre, est considéré comme le chef de file de la course. Les événements auxquels il participe attirent de nombreux militants et curieux. Certains événements ont attiré environ 1 000 personnes, principalement à Lindsay, en Ontario et à Vancouver. Les candidats ont jusqu’au 19 avril pour confirmer leurs intentions.