“Ce n’est certainement pas encourageant, car nous sommes toujours sur la montée de la pandémie en ce moment”, a déclaré mercredi le directeur national de la santé publique par intérim, Luc Boileau. D’autant qu’une vague de grippe s’ajoute aux 40 000 à 60 000 nouveaux cas quotidiens de COVID-19, a-t-il ajouté. “Disons qu’on s’en passerait, mais on vivrait avec”, a déclaré l’expert de la grippe. À l’approche du week-end de Pâques, il a de nouveau demandé aux Québécois d’« adapter » leur comportement à la situation pandémique actuelle. Mercredi, 2 060 personnes avaient été hospitalisées pour le virus, dont 83 en unité de soins intensifs. “Dans l’ensemble, la situation reste préoccupante”, a reconnu le Dr Boileau. Cependant, il a dit qu’il y avait «quelques signes encourageants», surtout dans l’est du Québec. Au Bas-Saint-Laurent, le porte-parole du CISSS, Gilles Turmel, a affirmé mercredi avoir constaté une «forte augmentation» des hospitalisations. “On a gardé en moyenne entre 30 et 40 cas [hospitalisés en plus par jour] pour quelques jours. Mais depuis le week-end, les hospitalisations ont bondi à 65 aujourd’hui. “Nous étions 63 lundi et mardi”, écrit-il dans le Doit être. Cependant, le Dr. Boileau a déclaré qu’il entretenait « un certain espoir », à long terme, pour la situation dans l’Est du Québec. « Cet espoir reviendra-t-il dans les régions du Grand Québec et du Grand Montréal ? C’est possible”, a ajouté l’expert. Il a de plus précisé que “c’est plutôt dans 8 à 10 ou 12 jours qu’on pourra voir s’il y a un vrai tournant qui se passe pour l’ensemble du Québec”. Les projections, publiées mercredi par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), prévoient que les hospitalisations liées à la COVID-19 continueront d’augmenter au cours des deux prochaines semaines. L’INESSS assure une “stabilité relative” dans l’occupation des lits de soins intensifs. Dans son rapport, l’institut précise que 53% des cas d’hospitalisation enregistrés du 2 au 8 avril sont des patients atteints de “COVID”, c’est-à-dire qu’ils sont hospitalisés pour un autre motif que le COVID, puis déclarés positifs au moment de l’admission ou de la durée de l’hospitalisation. leur séjour”. Statu quo pour le masque et Paxlovid Pour le moment, le Dr Boileau s’en tient à sa recommandation sur le port obligatoire du masque, qu’il entend maintenir jusqu’au 1er mai. “Si nous devons revoir cela, nous le ferons bientôt pour informer le gouvernement”, a-t-il déclaré. La Santé publique n’a pas non plus l’intention d’étendre l’accès au Paxlovid, un traitement oral contre le COVID-19. “Le réseau est [sous] pression en ce moment, mais nous croyons que les outils disponibles permettront de maintenir le système debout. On ne pourra pas tourner la tête en disant : on donne Paxlovid à tout le monde pour éviter que le réseau ne se surcharge”, a déclaré le Dr Boileau. “Paxlovid est l’un [traitement] complexe, il y a des effets secondaires, il faut être sérieux. […] Nous gardons le couvercle dessus. » L’accès à Paxlovid est actuellement réservé aux adultes “modérément à sévèrement immunodéprimés” – quel que soit leur statut vaccinal – les personnes de 60 ans et plus qui ont reçu moins de deux doses de vaccin et qui n’ont pas été infectées par le COVID-19 au cours des derniers mois. , ainsi que certains adultes non vaccinés qui ont des problèmes de santé spécifiques, comme une maladie respiratoire chronique. Dans un communiqué de presse, le Dr. Boileau a réitéré l’importance de la vaccination, notant notamment que “ce serait de l’abattage” en ce moment si les Québécois n’étaient pas aussi vaccinés qu’eux. De son côté, le directeur de la campagne de vaccination contre la COVID-19, Daniel Paré, a annoncé que le nouveau vaccin Novavax – qui utilise une technologie à base de protéines – est désormais disponible pour les personnes âgées de 18 ans et plus. Au total, 220 000 doses de ce vaccin sont attendues au Québec « dans les prochaines semaines ». Parmi les Québécois âgés de 5 ans et plus, seulement 53 % ont reçu une troisième dose du vaccin jusqu’à présent. Mardi, le Comité consultatif national d’immunisation (CCNI) a renforcé sa position sur cette dose de rappel en recommandant fortement son utilisation chez les adultes âgés de 18 à 49 ans. La directrice de Santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, a expliqué qu’une dose de rappel augmente l’efficacité du vaccin contre les effets graves de la maladie de plus de 90 %. juste milieu Avant le point de presse du Dr. Boileau, les partis d’opposition à l’Assemblée nationale ont appelé le gouvernement Legault à s’impliquer davantage dans la lutte contre la pandémie. Vincent Marissal, partisan du député québécois, a souligné que tous les élus avaient la responsabilité d’encourager la population à se faire vacciner et de rester vigilants face au risque accru de transmission de la COVID-19. “J’ai vu, comme tout le monde, que le gouvernement est passé très vite de la pandémie à l’élection. “Cela n’éradiquera pas le virus”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Le chef parlementaire du PQ, Joël Arseneau, a déclaré que le gouvernement devrait soutenir plus clairement les messages de sensibilisation à la santé publique. “Le message du gouvernement, en effet, est comme si la pandémie était derrière nous”, a-t-il déclaré. Et visiblement non. » La chef libérale Dominique Anglade a rappelé que le premier ministre François Legault avait été accusé la semaine dernière de minimiser les effets des symptômes de la COVID-19. “Nous avions un gouvernement omniprésent sur la question de la pandémie de santé publique”, a-t-il déclaré. Alors aujourd’hui, nous assistons à tout le contraire. Je pense qu’il y a un juste milieu. Jouer en toute sécurité serait juste. » François Lego a démenti se désengager de la gestion de la pandémie. “En ce moment, la Santé publique […] il n’a pas l’intention d’ajouter des mesures”, a-t-il souligné. Avec Alexandre Robillard et la Presse Canadienne

A voir en vidéo