Que s’est-il réellement passé à Prat-Bonrepaux ce mardi 12 avril à 11h14 ? C’est la question à laquelle vont tenter de répondre des chercheurs de la Gendarmerie ariégeoise et du GTA. Les deux entités ont été saisies conjointement dans l’enquête diligentée par le procureur du Foua Olivier Mouysset pour “homicide par négligence”, après le crash qui a tué deux pilotes champions du monde d’aviation.
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Simon de la Bretèche et Baptiste Vignes sont les deux pilotes qui ont perdu la vie dans le crash d’un petit avion de voltige biplace. Le premier, du Mans, à la Sarthe. Il était prêt à fêter ses 40 ans. Le second était normand. Il a commencé à voler à l’âge de 14 ans à l’aéroclub du Havre, en Seine-Maritime.
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Les deux hommes sont restés plusieurs jours en Ariège. Ils étaient employés par la société Aura Aéro, comme le confirme la société basée à l’aéroport de Toulouse-Francazal (Haute-Garonne). Ils testaient un prototype d’avion écologique en cours de certification.
Une autopsie a été pratiquée
“Une autopsie a été pratiquée sur les deux corps [mercredi] le matin précédant la restitution des corps aux familles, soit ce mercredi après-midi, soit ce jeudi [14 avril au] ce matin », a déclaré le procureur général Olivier Mouysset, mercredi 13 avril. Des échantillons toxicologiques d’alcool, d’alcool et de drogues ont été prélevés. Simon de la Bretèche et Baptiste Vignes ont décollé de l’aéroport de Saint-Girons-Antichan mardi 12 avril. Le temps semblait bon selon les habitants qui ont entendu l’engin s’arrêter brusquement. Les deux hommes sont restés plusieurs jours en Ariège. “Nos pensées vont aux familles des victimes. Nous ne pouvons donner plus d’informations, une enquête est en cours”, a indiqué un porte-parole haut-garonnais. Pour une raison qui n’a pas encore été déterminée, les deux hommes ont perdu le contrôle de leur appareil. Il s’est écrasé dans un champ bordant la rocade 553 reliant Prat-Bonrepaux au lieu-dit Gèle, en direction est.
Les sauveteurs n’ont rien pu faire.
C’est un agriculteur qui a tiré la sonnette d’alarme. L’homme est un habitant du village. Il gardait son troupeau de vaches quand il a vu l’avion couler puis se diriger vers le sol. Il a rejoint les pompiers à 11h14. puis à la gendarmerie avant de se rendre directement sur les lieux du drame. Là, il a trouvé une infirmière en train de faire du jogging en ce mardi plutôt ensoleillé. Malgré l’intervention rapide des secours, arrivés trois minutes après l’alerte, selon le communiqué de la préfecture, les pompiers et le Samu n’ont pas pu réanimer les deux hommes, en arrêt cardiorespiratoire. Les enquêteurs étaient encore sur les lieux mercredi 13 avril pour continuer à tenter de percer le mystère de ce dramatique accident qui plonge le monde acrobatique dans le deuil.