Publié à 11h37
Julien Arsenault La Presse
« Nous comprenons que les investissements soulèvent de nombreuses questions, a souligné mercredi le Bas de laine québécois dans un communiqué. Nous prenons la question très au sérieux et ferons de plus amples commentaires si nécessaire. » Le gestionnaire de régimes de retraite et d’assurance publics et non publics n’a pas encore expliqué comment sa diligence raisonnable l’a amené à verser des millions – une somme qui pourrait très bien s’envoler – à une entreprise qui s’est effondrée après la chute des prix des crypto-monnaies. Celsius Network, qui a été présenté comme une “entreprise de classe mondiale” par la CDPQ en octobre dernier, est actuellement sous la protection de la faillite américaine à la suite d’une crise de liquidité. Le processus prendra “un certain temps” avant que nous connaissions son résultat, selon la fondation. «Chaque transaction, même relativement petite, fait l’objet d’une analyse exhaustive dans le cadre d’un processus rigoureux de la part de nos équipes», a soutenu la Caisse, sans préciser comment une entreprise est passée au peigne fin avant d’investir. L’actif net de la Caisse s’élevait à 420 milliards au 31 décembre. Sous pression, Celsius Network avait gelé les retraits de ses 1,7 million de déposants le 12 juin. Il a déposé une demande de loi sur la faillite mercredi, ce qui signifie que les déposants pourraient perdre gros. Lorsqu’elle a déposé son bilan, il y avait un trou de 1,9 milliard de dollars dans ses finances, selon des documents déposés devant les tribunaux de New York. Les cryptobanques comme le partenaire CDPQ regroupent les dépôts en cryptomonnaies – comme le bitcoin – pour ensuite offrir des prêts et des taux d’intérêt supérieurs à 10 %. Ces plateformes ne sont pas réglementées et les actifs des déposants ne sont pas protégés.