Danielle McCann a alors annoncé son départ dans un message posté sur son compte Twitter, exprimant son regret d’avoir été submergée par les médias.
Expliquant qu’elle ne briguera pas de nouveau mandat cet automne pour se consacrer désormais à sa famille, la ministre ajoute qu’elle va bientôt devenir grand-mère et qu’elle compte bien profiter de ce moment.
Réagissant au message de Danielle McCann, le premier ministre François Legault a remercié la ministre sur son compte Twitter pour sa participation et son dévouement.
“Tout ce que nous avons traversé ensemble restera gravé dans ma mémoire. Nous avons eu la chance de vous avoir à nos côtés pendant 4 ans ! Et félicitations à toi et ta famille ! Vous serez une arrière-grand-mère ! »
– Un extrait de François Legault, premier ministre du Québec
Marguerite Blais, qui disait jusqu’à récemment vouloir briguer un autre mandat, a fini par changer d’avis et a décidé de mettre fin à sa carrière politique à la fin de son mandat.
Il faut dire que les dernières semaines n’ont pas été de tout repos pour les deux ministres qui ont essuyé les tirs de l’opposition, qui remettent en cause la gestion du réseau de la santé lors de la première vague de la COVID-19, qui a fait plus de 4 000 morts en le CHSLD.
Marguerite Blais et sa collègue Danielle McCann, alors ministre de la Santé, se sont récemment fait remarquer dans le cadre d’une enquête du médecin légiste Géhane Kamel sur le décès de 47 personnes en mauvaise hygiène et soins au CHSLD Herron de Dorval lors de la première vague de la pandémie.
La ministre déléguée aux Aînés, Marguerite Blais
Photo : Radio-Canada / Nicole Germain
Des groupes d’opposition ont appelé à la démission du PM assiégé cette semaine après que Radio-Canada ait rapporté que les deux ministres étaient au courant des licenciements de personnel et de la situation critique dans le CHSLD privé Herron dix jours plus tôt. installation.
Les deux femmes ont toujours affirmé qu’elles n’avaient pas été informées de l’ampleur de la crise au CHSLD Herron avant le 10 avril 2020, date à laquelle l’article a été publié dans le quotidien anglophone.
Des révélations qui ont conduit le député libéral Pierre Arcand, ancien collègue de Marguerite Blais, à traiter cette dernière d’incompétente lors des débats à l’Assemblée nationale jeudi. Des propos lourds de sens qui ont blessé Mme Blaise, qui a regretté hier que ses collègues de l’Assemblée nationale la traitent ainsi. Se disant fatigué des blagues, le ministre a dit qu’il avait l’impression qu’on cherche plus à culpabiliser qu’à comprendre ce qui s’est passé.
J’aurai 72 ans, si je pensais honnêtement que j’avais tort, ils me bombarderaient comme ça, a demandé Marguerite Blais, visiblement bouleversée en quittant la Chambre Bleue. Les députés doivent être un peu plus civilisés dans cette Chambre. Il y a des mots qui nous touchent, nous sommes humains.
Marguerite Blais et Danielle McCann ont toujours nié méconnaître l’ampleur de la situation dans les CHSLD, expliquant que les autorités, alors en pleine crise, ont d’abord tenté de protéger les hôpitaux, car le personnel des CHSLD aurait su gérer les cas contagieux. .maladies.
Danielle McCann, pour sa part, affirme que les coordonnateurs des politiques du Centre universitaire intégré de santé et de services sociaux et du réseau de la santé du CIUSSS avaient été avertis par son ministère fin janvier 2020 de la transmissibilité de la COVID-19 et de mettre en place des mesures sanitaires appropriées dans leurs installations.
Danielle McCann est députée de Sanguinet depuis 2018.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Le gouvernement, qui à l’époque connaissait très peu la maladie, ne s’attendait apparemment pas à ce que le coronavirus cause de tels dégâts dans les centres de soins de longue durée. En janvier dernier, Marguerite Blais expliquait également au médecin légiste Kamel que de janvier à mars 2020, les risques associés à la COVID-19 étaient considérés comme faibles pour les Canadiens par l’Organisation de la santé publique du Canada et l’Organisation mondiale de la santé (OÙ).
Des départs anticipés, selon l’opposition
Au Parti québécois, le député Joël Arseneau estime que le départ des deux ministres est une reconnaissance de facto qu’ils n’ont pas joué leur rôle pendant la crise. Pour M. Arseneau, le moment choisi pour annoncer leur départ sert bien le gouvernement, désireux de réduire la pression après une semaine particulièrement difficile. C’est une indication que nous essayons de “contrôler les dégâts”, que nous essayons de limiter les dégâts, mais en réalité c’est une indication que nous reconnaissons la responsabilité ministérielle qui n’a pas été correctement assumée, a-t-il ajouté. Au Parti libéral du Québec (PLQ), la députée Marie-Claude Nichols a dénoncé une diversion gouvernementale, tandis qu’à Québec solidaire, le député Andrès Fontecilla estime que le départ des deux ministres est devenu un boulet pour le gouvernement à l’approche des élections. au paradis. Les trois parties demandent une enquête publique indépendante sur la gestion de la crise des CHSLD. Aujourd’hui âgée de 69 ans, Danielle McCann a été élue en 2018 avec la circonscription de Sanguinet avant d’être nommée ministre de la Santé dans le premier gouvernement de François Legault. Responsable de la santé d’ici juin 2020, Mme McCann a été transférée à l’enseignement supérieur, où elle devra terminer son mandat qui se terminera lors des élections provinciales d’octobre. Marguerite Blais, qui est en politique depuis quinze ans, a été la première députée de Saint-Henri de 2005 à 2015 sous le gouvernement libéral de Jean Charest, où elle a occupé le poste de ministre principale. Il démissionnera en 2015 sous le gouvernement de Philippe Couillard. Mme Blais reviendra en politique en 2018 en remportant la randonnée Prévost, sous la bannière de la CAQ cette fois. François Lego en fera son ministre chargé des personnes âgées et des aidants en octobre 2018. Des problèmes de santé l’ont obligée à prendre six semaines de congé l’automne dernier.