Avec 27,6% des suffrages, le président sortant Emanuel Macron devance le candidat du Rassemblement national Marin Le Pen (23,41%). Huit candidats n’ont pas dépassé le seuil des 5 %, qui leur permet de rembourser leurs frais de campagne : Valérie Pécresse, Yannick Jadot, Jean Lassalle, Fabien Roussel, Nicolas Dupont-Aignan, Anne Hidalgo, Philippe Poutou et Nathalie.
Présidentielle en direct : suivez le lendemain du premier tour
Si un candidat dépasse les 5 %, il est remboursé de ses frais de campagne électorale à hauteur de 47,5 % du plafond fixé par l’Etat soit un peu plus de 8 millions d’euros pour le premier tour. En dessous, l’indemnité correspond à 4,75 % du même plafond, soit 800 000 euros. Alors les candidats essaient de ne pas dépenser plus pour qu’eux-mêmes ou leur parti n’aient pas à compenser.
LR ne peut pas « couvrir ces frais »
Avec 4,79% des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle selon les derniers résultats, la candidate Les Républicains (LR), Valérie Pécresse, gère presque le double de l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, qui détenait la tête du classement général. de la liste 8,5 % des suffrages aux élections européennes de 2019. Jamais le parti LR, éliminé au premier tour pour la deuxième fois consécutive, n’était tombé aussi bas dans des élections sous la Ve République.
“La situation financière de ma campagne est désormais critique”, a annoncé lundi matin Valérie Pécresse à son arrivée au siège du parti à Paris.
“Nous n’avons pas atteint les 5% qui nous ont permis de toucher les sept millions [d’euros] compensation de l’état que nous attendions. Ces sept millions [d’euros] Il n’y a aucun remboursement pour couvrir le budget de cette campagne. Les républicains ne peuvent pas se permettre ces coûts. Je dois personnellement cinq millions d’euros. »
Les résultats ne nous permettent pas d’être indemnisés par l’Etat. La situation est critique et il nous manque 7 millions d’euros,… https://t.co/KSHwg4PXmL
– vpecresse (@Valérie Pécresse)
Devant la presse, le candidat LR a poursuivi :
« C’est pourquoi j’ai besoin de votre aide, de toute urgence, d’ici le 15 mai, pour boucler le financement de cette campagne présidentielle (…) La survie des républicains est en jeu au-delà de la survie de la droite républicaine. »
Lire aussi : Article pour nos abonnés Valérie Pécresse mène la droite couler à la présidentielle 2022
EELB doit “trouver deux millions d’euros”
Avec 4,58 %, le candidat d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Yannick Jadot est arrivé à la sixième place du premier tour de l’élection présidentielle. La situation financière d’EELV est “critique”, avec deux millions d’euros à trouver d’ici fin mai, a déclaré lundi le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, exhortant les électeurs à soutenir le parti écologiste. Dans l’EELV, “la perte de l’indice de 5% nous met en très très grande difficulté”, a-t-il déclaré à France Inter.
Paris, France 10 avril 2022 – Yannick Jadot monte sur scène pour prendre la parole après l’annonce des estimations à 20 heures. à al Bellevilloise, le QG écologiste du candidat, lors du premier tour de l’élection présidentielle. JULIEN MUGUET POUR LE MONDE
« Heureusement, nous avions baissé les voiles et dépensé moins que prévu », a-t-il ajouté, évoquant les coûts de la campagne du premier tour « autour de 6 millions d’euros ».
Julien Bayou a également demandé :
“Dans l’immédiat, nous avons une grosse échéance fin mai et donc nous devons trouver deux millions d’euros dans les cinq prochaines semaines. On parle à des personnes qui ont pu soutenir Yannick Jadot [mais aussi] aux personnes qui voudraient voter pour Yannick Jadot et peut-être voter pour un autre candidat. Nous avons besoin de ce soutien pour continuer à soutenir l’écologie. »
Le secrétaire national de l’EELB a ajouté sur Twitter :
“Si chaque électeur de Yannick Jadot donne 3 euros, on aura remboursé la campagne et on pourra continuer le combat pour l’écologie. »
Lire aussi : Cet article est pour nos abonnés Par Yannick Jadot, un autre échec électoral de l’écologie politique
Le Parti socialiste (PS), contraint de vendre son siège à Solférino après la défaite de Benoît Hamon en 2017, avait déjà appelé ses fédérations à prêter de l’argent à la campagne d’Anne Hidalgo.
Les cotisations des élus du Parti communiste français (PCF) permettent de financer en partie la campagne présidentielle du candidat, comme prévu dans les statuts du parti.
Le reste des candidats dépense rarement plus de 800 000 euros. En 2017, Philippe Poutou avait dépensé plus de 780 000 euros, Nathalie Arthaud près de 960 000 euros ou encore Jean Lassalle 260 000 euros. Nicolas Dupont-Aignan avait dépensé plus de 1 800 000 euros en 2017.
Lire aussi Article pour nos abonnés Présidentielle 2022 : les partis de gauche peinent à financer leur campagne
Le Monde et l’AFP