• À lire aussi: EN DIRECT | 47e journée de guerre • À lire aussi: Zelensky craint des dizaines de milliers de morts à Marioupol • À lire aussi: L’Ukraine se prépare à la chute de Marioupol et à un assaut russe dans l’est Grâce aux entretiens qu’il a menés auprès des civils, Jonathan Pedneault a notamment constaté que l’armée de Poutine avait utilisé des bombes à fragmentation dans ses attaques en sol ukrainien. «Ce sont des bombes qui sont indiscriminées, et donc interdites en regard du droit humanitaire international. Une fois projetées elles vont s’ouvrir en plein air et laisser tomber des dizaines, voire des centaines de petites bombes qui peuvent exploser sur impact, mais aussi à retardement. Ça pose un grand danger pour les populations civiles par la suite», explique-t-il en entrevue au Québec Matin sur LCN. Vendredi dernier, l’attaque contre la gare de Kramatorsk a été menée avec un missile Tochka, une bombe à fragmentation, rapportait un responsable de la police. Cette frappe avait fait 50 morts, dont au moins cinq enfants. Dès les premiers jours de l’invasion russe, M. Pedneault a documenté les témoignages de réfugiés ukrainiens. «On se heurte à la souffrance humaine […] c’est très difficile de s’entretenir avec eux, mais c’est un travail que l’on doit de manière la plus approfondie que possible», explique-t-il. En tant qu’enquêteur, il doit s’assurer de la crédibilité des témoins, il recueille photos et vidéos qu’il va ensuite géolocaliser, associer les analyses satellitaires, etc. Malgré l’horreur vécue par les civils, les enquêtes doivent se faire rapidement, afin que les souvenirs ne soient pas altérés par le temps. «Les gens sont soumis à plusieurs attaques… On parlait à des gens qui ne se souvenaient plus des premiers jours de la guerre. Ils n’étaient plus en mesure de nous dire quel jour quelle attaque s’était produite. Tout devient mélangé dans leur tête», observe-t-il. Voyez son entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.