Ils voulaient montrer que “l’histoire ne[était] n’a pas encore été écrit”. A la veille du premier tour de l’élection présidentielle, samedi 9 avril, 83 “marches pour l’avenir” ont été organisées dans toute la France, suite à l’appel de 325 organisations écologistes, féministes, antiracistes et anti-précarité (Alternatiba, Les Amis de la Terre, la Fondation Abbé Pierre, #NousToutes ou la Commission Adama). Après les marches “Look up” du 12 mars, afin de remettre le climat au centre de la campagne électorale, des milliers de manifestants ont défilé pour faire “ceux de la justice, du climat, de l’égalité et de la paix” pour les cinq prochaines années. Des milliers de personnes à Paris, le 09/04, pour le climat, la justice sociale, le féminisme, contre le racisme. Et… https://t.co/pvI70dF60p – remibx (@ Rémi Barroux) A lire aussi : Cet article est pour nos abonnés Les manifestants pour le climat sont plutôt jeunes et tendent au radicalisme politique
“Entre la guerre en Ukraine, la crise climatique et sanitaire, l’irruption des inégalités, la montée des discours de haine, les violences sexistes et les violences sexistes, la période actuelle de dépression peut mener au fatalisme. “Nous voulons nous unir pour proposer une autre vision du monde, désirable et durable”, a déclaré Mathilde Lavelle, membre d’Alternatiba Paris, un mouvement écologiste.

“Parler de sujets oubliés pendant la campagne”

A 2 heures du matin samedi à Paris, des manifestants se sont réunis place de la Bastille pour former une marche vers la place de la République. Une centaine de “gilets jaunes” étaient à l’avant d’une marche réclamant “la convergence des luttes sociales, féministes, antiracistes et climatiques”, a décrit sur place notre journaliste Rémi Barroux. La Marche pour l’Avenir a lieu à Bastille le 9 avril, un jour avant le premier tour. Le chef de la protestation est… https://t.co/nfzo5gwZGU – remibx (@ Rémi Barroux)
Dans la capitale, 5.600 manifestants ont foulé le trottoir, selon la police, 35.000 selon les organisateurs. “C’est un rassemblement sans précédent”, a déclaré Lorette Philippot, porte-parole des Amis de la Terre. C’est pour montrer, à la fin de ce quinquennat et au début du suivant, que ces problèmes ont la même racine. Et s’il ne nous est pas permis de parler des candidats aujourd’hui, c’est aussi l’occasion d’évoquer des sujets qui ont été oubliés pendant la campagne électorale. Depuis vendredi minuit, toute propagande électorale est interdite par la loi. Le candidat écologiste Yannick Jadot a défilé discrètement derrière son camion du parti. L’insoumise de La France, Jean-Luc Mélenchon, est aussi “passée vite et discrètement”, selon son entourage. “Nous ne donnons pas d’instructions de vote, mais vous devez participer”, a déclaré Youcef Brakni de la Commission Adama. C’est le même système économique et politique qui produit toute cette oppression. »

60 000 manifestants en France, selon les organisateurs

Ces marches, inédites et solidaires, auraient rassemblé au total 60 000 manifestants à travers la France, selon les organisateurs. A Lyon (1.600 personnes selon la préfecture, 3.000 selon les organisateurs), le cortège à slogans, fanfares et tout a traversé le Rhône pour rejoindre la place Bellecour, la plus grande de la ville. Greenpeace a dévoilé le globe terrestre géant qui a guidé les premières marches vers Lyon. Les organisateurs ont pris soin d’éviter les drapeaux des partis politiques, afin de respecter la retenue politique de la scène. “N’ajoutons pas d’huile sur le feu”, “Ils détruisent les vivants, détruisons les puissants”, disaient-ils sur des pancartes colorées ou encore : “Fin du monde, fin du mois, même combat”, selon la banderole. d’Alternatiba, le club principal qui organise le parcours. “Être antiraciste, féministe, c’est forcément écologiste. “La défense climatique véhicule une vision plus large d’une société plus juste”, a déclaré Alex Montvernay, porte-parole d’Alternatiba, 29 ans. A Bordeaux, les manifestants (3.000 selon les organisateurs, 900 selon la préfecture) ont défilé sous le soleil. A Strasbourg, environ 300 personnes, selon la préfecture, ont défilé aux cris “Nous sommes plus chauds, plus chauds, plus chauds que le climat” et derrière une banderole de Greenpeace proclamant “Climat : stop au blabla, place à l’action”.

Réchauffement après les élections

Les drapeaux de la CGT et de l’association Attac étaient également visibles dans les salles de classe. A Toulouse, il y avait environ 900 personnes selon la préfecture et ils formaient une longue chaîne humaine sur la place du Capitole. Le chemin vers l’avenir laisse place à la parole, à la différenciation et à la musique. Les chiffres de ma… https://t.co/FjdF1Togge – remibx (@ Rémi Barroux)
“On essaie de se mobiliser, mais c’est très difficile, je suis désolé à Paris Nicolas, militant d’un mouvement citoyen. Beaucoup de gens ont Covid et d’autres ont consacré du temps en famille après Covid. Il y a aussi de nombreux supporters qui obtiennent leur premier congé après la campagne. Et de lancer : “Aujourd’hui, c’est aussi un échauffement pour l’après élections. » Au 12 mars, il y avait eu 135 “marches pour le climat” à travers le pays. Selon les organisateurs, 80 000 personnes s’étaient rassemblées, dont 32 000 à Paris, 8 000 à Lyon et 1 800 à Nantes. Le ministère de l’Intérieur a dénombré 115 manifestations, avec un total de 40 700 participants, dont 11 000 à Paris. Le monde