« Il est important de se rappeler que toute personne, indépendamment de son sexe, de son genre, de son orientation sexuelle, de son statut socio-économique et de son identité ethnique peut être infectée et transmettre la variole simienne si elle est en contact étroit avec une personne atteinte de cette maladie », a déclaré le ministre montréalais Steven Guilbeault, jeudi. M. Guilbeault représentait son collègue le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, pour annoncer la distribution de 350 000 $ de fonds fédéraux à des organismes chargés de fournir « de l’information à jour » sur l’épidémie. Son discours a été brièvement interrompu par un militant écologiste qui l’accusait de « crime contre le climat » pour avoir récemment approuvé le projet pétrolier Bay du Nord. L’organisme RÉZO à Montréal recevra la plus grosse part du montant annoncé, soit 150 000 $, le reste étant divisé équitablement à des organismes de Toronto et d’Ottawa. Ces sommes sont tirées d’un Fonds d’action communautaire contre le VIH et l’Hépatite C, d’un montant total d’un million de dollars, déjà annoncé. Le directeur général de RÉZO, Alexandre Dumont Blais, a vanté la « réponse très forte » de la communauté gaie de Montréal face à l’épidémie, notamment par la campagne de vaccination qui se déroulerait rondement. Son organisme démystifie et profère des conseils quant aux risques d’exposition à la maladie, partage de l’information sur le vaccin. « Par rapport à la stigmatisation, quand on parle dans les médias qu’une communauté est affectée plus qu’une autre, on avait des craintes », témoigne-t-il. En date de mercredi, le gouvernement fédéral recense 604 personnes atteintes de la variole simienne, dont 320 au Québec et 230 en Ontario. L’Agence de la santé publique du Canada assure une surveillance quotidienne de l’évolution du nombre de cas.