Deux mois après la mort de Jérémie Cohen à Bobigny (Seine-Saint-Denis), deux hommes ont été placés en garde à vue mardi 12 avril après avoir été remis aux autorités, a-t-on appris ce mercredi auprès du parquet, confirmant une information de BFMTV. Leur audition était toujours en cours en début d’après-midi. Lire aussi Mathieu Bock-Côté : “Jérémie Cohen, une ‘nouvelle’ ?” Aux premières heures du 16 février, le Juif de 31 ans atteint d’un léger handicap a été percuté par un tram alors qu’il venait d’être agressé par plusieurs personnes. Des doutes ont rapidement été soulevés sur le caractère antisémite de l’attaque et une polémique a éclaté. Puis plusieurs personnalités politiques de premier plan sont montées au créneau : “Est-ce que Jérémie Cohen est mort parce qu’il est juif ?” a demandé le premier candidat d’extrême droite Eric Zemmour (Reconquête !) sur Twitter. Son adversaire Marin Le Pen (RN) a évoqué un “acte criminel” qui “pourrait être un meurtre antisémite”. “Toute la lumière doit être faite”, trois autres candidats à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV) et Valérie Pécresse (LR), avaient réclamé un “lynchage peu glorieux qui pourrait avoir un caractère antisémite”. .” Lire aussi Jérémie Cohen, La Route d’un innocent Face à cette avalanche de réactions politiques, le procureur de Bobigny Eric Mathais s’était exprimé dans les débats pour indiquer que l’enquête ne permettait pas d’établir à ce stade des “raisons partisanes” de la mort du jeune homme. “Quant au caractère antisémite de cette attaque, la position de notre famille est claire : nous ne savons pas à ce stade si elle est avérée”, a déclaré la mère du jeune homme dans un communiqué. communiqué de presse diffusé notamment par BFMTV. “Nous voulons que justice soit faite et nous appelons tout le monde, tous les réseaux, internautes et autres médias, à rester vigilants”, a-t-il dit, ajoutant qu’il avait “pleine confiance” dans les enquêteurs. La recherche de “violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort” se poursuit, menée par les hommes de la police judiciaire de Saint-Denis. VOIR AUSSI – Mort de Jérémie Cohen : le procureur convoque des témoins