Emmanuel Macron continue de tourner à gauche. Après avoir séduit de nombreux électeurs de droite au premier tour de l’élection présidentielle, le président sortant tente désormais de convaincre les élus Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot. Interrogé par Anne-Laure Coudray sur les “concessions” qu’il devrait faire lors des deux tours, Emmanuel Macron a ouvert la porte à quelques aménagements de son calendrier. “Il faut écouter la colère et les incompréhensions”, a-t-il dit. Je veux enrichir mon travail en examinant ce qui est compatible avec les propositions de ceux qui ont décidé de me soutenir et ça le rend plus fort”. Avant d’entrer dans les détails : « La conception écologique est quelque chose dont je peux me nourrir. Les éléments des propositions concernant la qualité de l’air, de l’eau et de la mer peuvent également m’intéresser.

Pour les retraites, Emanuel Macron se prend des pincettes

Autre point sensible aux yeux des électeurs de gauche, la réforme du système des retraites. “Je veux les augmenter de 4% cet été. Je veux aussi faire passer la retraite minimale de 980 euros par mois à 1 100 euros pour les jeunes et les retraités actuels. Il est juste de dire que nous travaillerons un peu plus, mais il faut le faire progressivement et intelligemment”. “On gardera la possibilité de partir plus tôt pour des carrières de longue durée, on tiendra compte de la difficulté”, a-t-il poursuivi. Nous allons décaler l’âge légal de 4 mois par an. Ce qui veut dire qu’on atteindra 65 ans en 2031. En 2027-28, on atteindra 64 ans. Si on a réussi à équilibrer les choses à ce moment-là, on pourra souffler”.

L’avenir de la voiture : “Hybride et électrique”

Egalement interrogé sur la voiture de demain, Emmanuel Macron a rejeté l’hydrogène, jugé “non compétitif”. Pour le président sortant, l’avenir est “hybride et électrique avec le développement des filières de véhicules produits en France”. Le candidat LREM croit fermement au leasing. “Je veux un système où l’on paie moins de 100 euros par mois pour un système électrique. C’est bon pour le climat, c’est bon pour l’industrie, c’est bon pour le pouvoir d’achat.”