“Je suis prêt à parler.” Emanuel Macron a voulu se rassurer ce lundi sur la réforme de son système de retraite. Une mesure controversée qu’il a déclarée ouverte lors d’un référendum lors d’un entretien accordé à BFMTV lundi. “Je suis prêt à discuter du rythme et des limites”, a-t-il dit, ajoutant qu’il souhaitait une “nouvelle méthode” de concertation. “Des clarifications sont nécessaires” pour cette réforme, a-t-il ajouté. Lire aussi Une réforme pour équilibrer le système des retraites est-elle inévitable ? Par ailleurs, concernant l’âge de la retraite que le candidat souhaite faire passer au second tour de l’élection présidentielle à 65 ans, contre 62 aujourd’hui, il s’est dit, ce lundi, prêt à “bouger” et “ouvrir la porte” au report. à 64, « s’il y a une tension excessive » et que « cela peut créer un consensus ». “Je suis prêt à reprendre la relation dans le temps et à dire qu’on ne fera pas forcément une réforme d’ici 2030 si je ressens beaucoup de stress entre les gens. “Pourquoi on ne peut pas dire ‘je veux qu’on se réunisse’ le dimanche après-midi et quand on va entendre les gens dire ‘je ne bouge pas’”, a-t-il déclaré lors d’un déplacement dans le Pas de Calais. “65 ans, ce n’est pas un dogme”, a-t-il ajouté, répondant à des questions lors d’une promenade, évoquant également une “clause de révision en 2027”. “Nous n’avons gardé qu’un chiffre magique” de 65 ans, qui pourtant “n’atteint pas avant 2030”, le candidat LREM a également fait part de ses regrets sur BFMTV. A la question de savoir si ce nombre pouvait être ramené à 64, compte tenu des réticences des Français, il a répondu oui. “J’ouvre très clairement la porte (…) peut-être, s’il y a trop de tension, on devrait s’arrêter en 2027 et ne pas rattraper le reste”, a-t-il dit à propos de la réforme. a-t-il précisé, sachant que sa tâche actuelle est de retarder l’âge de la retraite de 4 mois par an à partir de 2023.

“Seulement pour les prochaines générations”

Suspendue en mars 2020 pour cause de bouclage, la réforme du système des retraites est défendue comme une nécessité économique par le candidat à la présidentielle afin de couvrir le déficit du système. Cependant, cette nouvelle mouture sera “différente de 2017 car les conditions macroéconomiques ne sont pas les mêmes”, avait-il promis début avril. Emmanuel Macron veut mettre en place “un régime universel plus simple” mais, cette fois “uniquement pour les générations futures”, qui inclura la suppression des principaux régimes spéciaux et l’examen de la longue carrière et de la pénibilité des métiers. “Les gens qui occupent les emplois les plus difficiles doivent partir plus tôt”, a-t-il confirmé lundi. Il a proposé, comme en 2019, un système “personnalisé” avec une analyse du travail acharné que chacun a fourni au cours de sa carrière. Il a suggéré des examens gratuits de la sécurité sociale pour les 40 et 65 ans pour l’évaluer.

Départ à 62 ans pour Marin Lepen

En face de lui, Marin Lepen s’engage à maintenir la limite d’âge légal de 62 ans, alors qu’elle veut créer un système plus favorable pour ceux qui sont entrés dans la vie professionnelle des plus jeunes. Pendant la campagne, d’autres candidats étaient favorables au recul à cet âge précoce, comme Jean-Luc Mélenchon. Une proposition à laquelle Emanuel Macron a répondu : “Si j’étais démagogue et que je voulais être élu, je proposerais la retraite à 60 ans, mais comment va-t-on la financer”, a été lancée sur BFMTV. Outre l’âge de la retraite, Emanuel Macron veut améliorer le niveau de vie des retraités en promettant d’ajuster les retraites à l’inflation “dès cet été” et un seuil de carrière à temps plein de 1 100 € par an. Il est également favorable à une pension minimale de 85 % du salaire minimum pour les agriculteurs. VOIR AUSSI – 2022 : Emanuel Macron “n’exclut pas un référendum” sur la réforme des retraites, confirme Julien Denormandi