Quatre points séparent désormais Emanuel Macron (fixé avec 26,5% d’intentions de vote, marge d’erreur à plus ou moins 1 point) de Marin Le Pen (qui gagne un point et atteint 22,5%, même marge d’erreur). Jean-Luc Mélenchon, troisième homme régulier de cette élection, poursuit sur sa lancée. Le candidat de l’Union populaire progresse ainsi de 1,5 point en quatre jours et passe de 16% à 17,5%. Loin derrière se trouve l’autre candidat d’extrême droite, Eric Zemmour (9 %, marge d’erreur à plus ou moins 0,7 point), la candidate républicaine, Valérie Pécresse (8,5 %, marge d’erreur à plus ou moins 0,6 point), suivie par l’écologiste Yannick Jadot (5%, marge d’erreur plus ou moins 0,5 point). Tous les autres candidats reçoivent moins de 5% des voix. Il s’agit respectivement de Fabien Roussel (3 %, marge d’erreur à plus ou moins 0,4 point), Nicolas Dupont-Aignan (2,5 %, même marge d’erreur), Anne Hidalgo et Jean Lassalle (2 %, marge d’erreur à plus ou moins moins 0,3 point) et enfin les trotskystes Philippe Poutou et Nathalie Arthaud (respectivement 1 et 0,5 point, marge d’erreur plus ou moins 0,2 point). Lire aussi : Cet article est pour nos abonnés A l’approche du premier tour de l’élection présidentielle, les dangers d’un vote incertain
Ces résultats confirment beaucoup de choses. Tout d’abord, Jean-Luc Mélenchon a su incarner un « vote utile » à gauche. Le député des Bouches-du-Rhône a longtemps envisagé “le trou de souris” pour se qualifier pour le second tour. Comprendre : une addition de circonstances favorables. Et cela se passe cette année. Le “révolutionnaire” a bien fait campagne, ses adversaires de gauche sont faibles et divisés, et le président sortant est entré tardivement dans la course. Surtout, le vrai bénéfice pour lui a été la scission de l’extrême droite qui, mécaniquement, fait baisser le ticket d’entrée pour le second tour. Toute l’action des “révolutionnaires” a donc été, depuis le départ de Christiane Taubira début mars faute de parrainages nécessaires (et qui a déclaré vendredi qu’elle voterait pour M. Mélenchon), de présenter la candidate par l’Assemblée populaire Union comme seule capable de vaincre l’extrême droite au poste et d’annuler tous les pronostics. Car l’électorat de gauche semble épuisé par les conflits internes et aspire non seulement à s’unir mais aussi à alourdir le dialogue politique national. Il ne vous reste plus qu’à lire 47,97% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.