La question fait constamment débat, d’autant que les sondages l’accusent souvent d’être dépendante de l’opinion publique, créant un cercle vicieux qui favorise les candidats annoncés en tête. Mais il y a aussi parfois de grosses surprises, d’où la question de la fiabilité. Bon, revenons aux anciennes campagnes présidentielles : – En 1995, les instituts donnent à Jacques Chirac une confortable avance, avec 26,1% des intentions de vote. Ils sont suivis par le socialiste Lionel Jospin, avec 20,1% et Edouard Balladur (16,9%). Tous les trois sont surfaits, mais surtout Chirac : il est devant avec 15,9 % des suffrages, derrière Jospin (17,7 %). – En 2002, vous n’avez pas besoin de refaire le plan. La qualification de Jean-Marie Le Pen (16,9%, estimé entre 12 et 14% plus tôt) est un séisme politique et un accident industriel pour les sondeurs. – En 2007, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Bairou et Jean-Marie Le Pen arrivent bien dans les sondages, mais le vote du FN est surestimé de 3,5%, ce qui revient à Sarkozy. – En 2012, les audiences sont assez bonnes avec celles prédites par les sondeurs, à l’exception de celle de Jean-Luc Mélenchon, un peu surfaite. – En 2017, les sondeurs ont toujours raison : Emanuel Macron et Marin Le Pen avancent avec des résultats proches de ce qui était annoncé. Trois bons sondages de la surprise de 2002, qui ont poussé les sondeurs à faire autrement et à améliorer leurs résultats.