“Il y a beaucoup d’incertitudes”, a déclaré à l’AFP un porte-parole de la NASA. Mais l’explication la plus plausible est en réalité très fondée : selon certaines hypothèses, ce pourraient être des morceaux de la corde reliant le rover au parachute qui ont servi à ralentir sa descente lors de son atterrissage. Ou à celui qui l’abaissait dans les derniers mètres (une étape appelée “skycrane”). Persévérance s’est déjà retrouvée plusieurs fois face à face avec l’équipement qui lui a permis d’atterrir sur Mars. En juin, une autre photo montrait ce qui ressemble à première vue à un morceau de papier d’aluminium coincé entre deux pierres rouges. Il s’agissait en fait d’un morceau d’isolant thermique de l’étage de descente (utilisé pour le “gratte-ciel”). “On peut supposer que ces petits débris ont été déplacés par le vent après l’atterrissage”, a commenté le porte-parole de la NASA. Et ils sont probablement encore en mouvement : quelques jours après que les câbles aient été photographiés, le rover est revenu au même endroit, mais ils avaient disparu. Ces images ont été capturées par le rover dans le delta d’une ancienne rivière, qui, selon les scientifiques, s’est écoulée dans un immense lac il y a des milliards d’années, et où Persévérance recherche des traces de vie ancienne. Au lieu du lac aujourd’hui : Jezero Crater, où le rover a atterri en février 2021. Dans ce cratère, il a pu photographier, en avril, le parachute lui-même. Le petit hélicoptère à bord pour le voyage, baptisé l’Ingenuity, captait pour sa part des images encore plus impressionnantes en vol : non seulement le parachute, mais aussi le bouclier arrière qui contenait ce dernier avant qu’il ne se déploie. Le bouclier semble gravement endommagé par l’impact qu’il a subi lorsqu’il a touché le sol, ayant rempli sa mission. Le déchiffrement de ces images peut “contribuer à rendre les atterrissages plus sûrs à l’avenir”, a commenté la NASA à l’époque.