Une équipe internationale de scientifiques a identifié plus de 5 000 nouveaux virus marins dans les océans, une percée scientifique dans la compréhension des écosystèmes océaniques.
Contrairement aux idées reçues, la découverte de 5 500 nouveaux virus dans les océans n’est pas une mauvaise nouvelle. En effet, ces virus marins pourraient permettre aux scientifiques de mieux comprendre les écosystèmes océaniques, leur rôle dans la séquestration du carbone des océans, et ainsi de mieux comprendre le changement climatique et ses effets. C’est une équipe internationale de scientifiques qui a repéré ces nouvelles espèces de virus, qui relèvent de disciplines jusque-là inconnues. L’étude, publiée il y a quelques jours dans la revue Science, est basée sur l’analyse de 35 000 échantillons d’eau prélevés dans les mers du monde entier. L’objectif principal est de comprendre le rôle des virus à ARN dans les écosystèmes marins. Ainsi, ils ont découvert que 5 500 espèces possédaient du matériel génétique à ARN et ont dû créer d’autres niveaux de classification pour en tenir compte. Ces chercheurs estiment qu’il existe près d’un milliard de virus inconnus dans les océans. Alors que l’on sait aujourd’hui que leur rôle est particulièrement important dans la vie humaine, les scientifiques ne connaissent pas grand-chose de leur véritable travail. Mais les virus seraient de toute façon des régulateurs des écosystèmes. Par exemple, si un organisme est très abondant, ses virus attaquent pour l’empêcher de dominer. Ils pourraient donc infecter les micro-organismes, la flore et la faune, mais pas l’homme.