Vendredi 8 avril, un SMS signé du nom du candidat a été envoyé sur plusieurs téléphones portables en France. Il faisait référence à une page publiée par le parti Reconquête, qui présentait un “Message d’Eric Zemmour aux Français de confession juive”. “Suite à une plainte de l’UEJF et de J’accuse AIJI, une enquête a été ouverte ce jour sur les chefs de détention, stockage, enregistrement, transmission de données personnelles autres que celles prévues par la loi, divulgation à un tiers non autorisé et détournement des finalités d’un fichier de données personnelles”, a confirmé le parquet de Paris. Les enquêtes ont été confiées à la Brigade de répression des délits personnels (BRDP).
DÉPÔT INTERDIT Ce mardi, la Licra, SOS Racisme et le Mouvement contre le racisme et l’amitié entre les peuples (Mrap) ont également annoncé une plainte. SMS diffusés par E. Zemmour aux Juifs français : @LICRA, @SOS_Racisme et @MrapOfficiel portent plainte pour création illégale d’une base de données religieuse. Archivage et ciblage qui violent les lois de la République #presidentielles2022 pic.twitter.com/ZcoV8CZBr7 – Licra (@LICRA) 12 avril 2022 La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) avait déjà ouvert une enquête à la suite de cette enquête. Selon l’organisation, “le traitement de données personnelles révélant (…) des convictions religieuses” est “interdit”, sauf si “la personne concernée a donné son consentement explicite au traitement de ces données personnelles pour une ou plusieurs finalités spécifiques”. . Me Sacha Ghozlan, qui a porté plainte contre le syndicat “J’accuse”, a dénoncé sur Twitter “l’exploitation la plus massive des listes de noms juifs de la collection Vel’d’hiv”. Le code pénal punit de cinq ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende la constitution d’un fichier faisant apparaître des convictions religieuses ou une origine raciale ou ethnique sans le consentement de la personne concernée.