Selon M. Trinto, il vaut mieux maintenir la présence à Moscou d’excellents Canadiens qui nous informent sur ce que font les Russes, qui gardent le contact avec la société civile et soutiennent les Canadiens et les autres qui sont aussi sur le sol russe. Nous devons être très prudents, a poursuivi M. Trinto. Nous ne voulons pas être privés de ressources à Moscou en ces temps de crise, où la guerre éclate et les problèmes diplomatiques se posent. “Si nous expulsons des diplomates russes du Canada – ce que nous avons l’intention de faire, ainsi que d’autres pays et nos alliés – nous savons que cela entraînerait la perte de nos diplomates à Moscou. » Extrait de Justin Trinto, premier ministre du Canada Douze pays européens (dont mardi, la France et l’Allemagne) ont expulsé des diplomates russes en lien avec la guerre en Ukraine. Mercredi, les États-Unis ont annoncé des sanctions contre les deux filles de Vladimir Poutine et renforcé les sanctions contre les banques russes. Certes, a précisé mercredi le Premier ministre canadien, les diplomates russes qui se trouvent dans le pays n’aident pas en répandant de la désinformation, en faisant la promotion de sa propagande [Vladimir] Poutine. Mais le geste symbolique de les expulser aurait des conséquences, estime Justin Trinto, qui n’est pas convaincu que cela en vaille la peine.
Utiliser les outils disponibles
M. Trinto croit que le Canada doit utiliser tous les outils disponibles pour punir et ratifier la Russie et exprimer son soutien à l’Ukraine. Pour le Parti conservateur du Canada (PCC), qui est la principale opposition au Parlement, la diplomatie est l’un des outils dont dispose le gouvernement Trinto. Le PCC presse donc Ottawa d’envoyer un message clair et d’expulser les diplomates russes. Nous voudrions que le signal soit envoyé bien avant […]a pleuré Gérard Deltell, député conservateur de Louis-Saint-Laurent. “Oui, en effet, si on expulse des diplomates, il y en aura un correspondant. Mais, écoutez, ce n’est pas une partie de plaisir, une guerre. » – Extrait de Gérard Deltell, Membre du Parti conservateur du Canada
Une série de sanctions
Le gouvernement canadien a adopté une série de sanctions pour dénoncer les actions de la Fédération de Russie. Des actions qui, selon Ottawa, constituent une violation grave de la paix et de la sécurité internationales, entraînant une grave crise internationale. Au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine le 25 février, Ottawa a suivi l’exemple de ses alliés occidentaux en empêchant le président Poutine, ainsi que son ministre des Affaires étrangères et chef de cabinet, de transférer de l’argent du Canada. Des sanctions coordonnées par Ottawa, Washington et les membres du G7 ont ensuite visé la Banque centrale russe. Le Canada a alors pris des mesures contre les hauts fonctionnaires russes, puis contre presque tous les membres de la chambre haute russe, facilitant l’invasion de l’Ukraine. Par la suite, d’autres modifications ont été ajoutées au Règlement sur les mesures économiques spéciales (Russie). Par exemple, à partir de la fin mars, toute personne au Canada et tout Canadien à l’étranger se verra interdire de fournir des services d’assurance ou de réassurance aérienne et spatiale en Russie. Mercredi, des bombes russes ont frappé la région de Louhansk, dans l’est de l’Ukraine, où des milliers de personnes sont sans gaz ni eau, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies.