Posté à 17h00
Joël-Denis Bellavance La Presse
Partageant la colère et la condamnation exprimées par les dirigeants occidentaux face aux images “effrayantes” en provenance du Bhoutan, au nord-ouest de Kiev, après le retrait des troupes russes, le Premier ministre Justin Trinto a déclaré mardi que la Russie devrait être tenue pour responsable de tout crime commis par les troupes. sur le territoire ukrainien depuis le début de l’invasion. “Les images qui sortent de Boutcha sont absolument horribles. “C’est inacceptable de voir cela”, a-t-il déclaré avant la séance de questions à la Chambre des communes. Le meurtre de civils, les violences sexuelles, le viol de manière systématique pour tenter d’attaquer la population ukrainienne, c’est quelque chose que les autorités russes ont manifestement autorisé ou encouragé. La Russie doit être tenue responsable de chaque viol, de chaque meurtre à Boukha. Justin Trinto, premier ministre du Canada Un porte-parole du bureau de la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a déclaré que le Canada avait pris note des décisions de ses alliés qui ont expulsé des diplomates russes et évaluait maintenant ses options. « Le Canada dénonce le meurtre irrationnel de civils par les forces russes. Nous prenons note des récentes décisions de nos partenaires et alliés d’expulser des diplomates russes. «Nous discutons de la question avec nos partenaires et évaluons actuellement les options», a déclaré l’attaché de presse de Joly, Adrien Blanchard, dans un courriel à La Presse. Il a ajouté que le Canada “continue d’appeler la Russie à suspendre immédiatement toutes les actions hostiles et provocatrices contre l’Ukraine et à retirer toutes les forces militaires du pays”.
Bouha change la donne
Dans les jours qui ont suivi l’invasion russe de l’Ukraine, le Parti conservateur a fait pression sur le gouvernement Trinto pour qu’il expulse l’ambassadeur russe au Canada en représailles. D’autant que l’ambassadeur, selon les conservateurs, ne fait que répéter la “propagande” et la “désinformation” du président Vladimir Poutine. Le Premier ministre Justin Trinto a poursuivi en disant qu’un tel geste était subtil car Moscou pourrait imposer la même drogue aux diplomates canadiens, ce qui ne pouvait pas être dans l’intérêt du pays. “Il faut équilibrer [par rapport à] l’impact positif que les diplomates canadiens peuvent avoir à Moscou [pour] comprendre ce qui arrive à la population russe, [pour] “Soutenez les gens sur le terrain et aidez les Canadiens qui pourraient être pris en Russie en ce moment”, a-t-il déclaré début mars. Mais les images d’horreur transmises par Boutsas changent la donne, dit-on en coulisses. PHOTO RODRIGO ABD, PRESSE ASSOCIÉE Une femme se tient debout dans un quartier dévasté de Butsa, au nord-ouest de Kiev, où des images d’horreur fusent depuis quelques jours maintenant. Après la France et l’Allemagne lundi, l’Italie, l’Espagne et la Slovénie ont expulsé massivement mardi des diplomates russes en guise de sanctions. Cette décision a marqué une nouvelle détérioration des relations entre les pays occidentaux et la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine il y a six semaines. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a également annoncé mardi avoir décidé de déclarer plusieurs membres de la délégation russe auprès de l’Union européenne “persona non grata” pour “activités contraires” à leur statut de diplomates. la date de leur expulsion. L’Allemagne a déclaré qu’elle expulsait “un grand nombre” de diplomates russes en poste à Berlin. Selon l’AFP, leur nombre atteindrait 40. De son côté, la France a décidé d’expulser 35 diplomates russes “dont les activités s’opposent [ses] intérêts », selon une source proche du ministère français des Affaires étrangères. L’Italie a décidé d’expulser 30 diplomates russes pour des raisons de “sécurité nationale”. La Russie a continué de nier toute implication, dénonçant une “direction” ukrainienne visant, selon Moscou, à sous-estimer l’image des soldats russes. Avec l’Agence France Presse