Le candidat du PCF s’est exprimé en conférence de presse à Paris jeudi 14 avril, au cours de laquelle il a appelé à l’union avec M. Mélenchon, arrivé troisième au scrutin. “Disons-le vite, avant même le second tour, pour gagner la gauche aux législatives. Je suggère que nous additionnions nos votes. “La gauche peut gagner”, a-t-il déclaré. “Je tiens à lui redire mon entière disponibilité et celle du PCF pour trouver cet accord”, a ajouté le candidat, qui a terminé huitième de la présidentielle. A lire aussi : Article pour nos abonnés Fabien Roussel ne parvient pas à atteindre les 5%.

“Nous devons retrousser nos manches”, a déclaré Russell à Macron

Lors de la conférence de presse, le député du Nord a également appelé Emanuel Macron à retirer sa proposition de relèvement de l’âge légal de la retraite. “Si Macron n’entend pas cela de la gauche, s’il n’abandonne pas la réforme de son système de retraite, il y a une possibilité que Marin Le Pen passe”, a-t-il prévenu. Il doit se retrousser les manches, le RN [Rassemblement national] est supérieur à 40 % dans 129 circonscriptions. » Le communiste a aussi dit à quel point les appels de M. Mélenchon à un “vote effectif” à sa gauche l’avaient aidé à perdre des voix. “Ma candidature a souffert de ce vote soi-disant utile. “Je ne blâme pas ceux qui ont changé d’avis ces derniers jours”, a-t-il déclaré. Dans un entretien accordé à RTL en fin d’après-midi, M. Russell a souligné le poids que pourrait représenter la gauche aux législatives. « La cote Mélenchon ajoutée à la mienne par Jadot est de 32 %, par rapport à 2017, on pèse le débat à venir sur les élections législatives (…). Nous pouvons créer, lors des élections parlementaires, un nouvel espoir et [avoir] l’ambition d’être fort, d’être majoritaire. » Il a également défendu le maintien de sa candidature. “Eric Zemour n’a pas empêché Marin Le Pen d’accéder au second tour. L’extrême droite est devenue assez forte dans notre pays et c’est cela qui est dangereux. Ce système de vote doit être revu. » Suite à la défaite de LFI, plusieurs de ses responsables politiques s’en sont pris à M. Roussel, notamment Adrien Quatennens, député du Nord. “Le poil sur les fesses qu’il manque à Jean-Luc Mélenchon pour être au second tour, on peut le nommer. “Oui, nous avons sans doute manqué les voix de Fabien Roussel”, a critiqué l’ami proche de M. Mélenchon. “Je suis désolé pour ses propos”, a commenté jeudi le secrétaire national du PCF. Le monde