Publié à 12:37
Lia LévesqueLa Presse Canadienne
Le président de l’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ), Marc-André Martin, a confirmé l’information en entrevue avec la Presse canadienne mardi. Les deux ministres concernés, Sonia LeBel, au ministère des Finances, et François Bonnardel, aux Transports, se sont réjouis de ce résultat. Ainsi, la troisième grève déclenchée par l’APIGQ s’est terminée mardi midi. Auparavant, ces ingénieurs étaient déconnectés une première fois depuis le 22 avril, une deuxième fois depuis le 1er juin, puis une troisième fois depuis le 21 juin. Entre chaque grève, les parties avaient repris les pourparlers, sans parvenir à un accord. Cette fois, les négociations ont repris à la fin de la semaine dernière, puis se sont poursuivies de lundi midi à lundi soir et mardi. Et cette fois, c’était la bonne. “C’est un accord mondial, complet, réglementaire et salarial”, a déclaré M. Martin. Il n’a pas voulu donner plus de détails, ses membres eux-mêmes n’étant pas informés du contenu de l’accord de principe. Les membres seront invités à voter lors d’une réunion virtuelle jeudi. La rémunération, par rapport au grade de ces ingénieurs, était au cœur de la contestation. Québec voulait créer une classification des ingénieurs supérieurs, mais les parties ne s’entendaient pas sur la façon de la définir, selon quels paramètres et qui pourrait en profiter. Les négociations ont été ardues. Le 21 juin, la ministre des Finances, Sonia LeBel, soulignait que Québec en était à sa 10e candidature pour le syndicat des ingénieurs. M. Martin s’en déclare satisfait. “Une bonne négociation se termine lorsque chaque partie pense qu’elle a laissé tomber un gros morceau”, dit-il.
Une importance reconnue, dit Québec
« Un travail important a été fait par les deux parties au cours des dernières semaines pour parvenir à cet accord de principe et je tiens à les remercier. Je tiens également à souligner l’importance du travail des ingénieurs gouvernementaux qui nous permettent de réaliser divers projets d’infrastructures pour les Québécois », a commenté le ministre LeBel dans un communiqué. « Je suis convaincu que cet accord sera bénéfique pour les ingénieurs de l’Etat. Cela leur permettra de rattraper leur retard de manière significative et d’assurer leur compétitivité sur le marché du travail. Les ingénieurs jouent un rôle fondamental dans l’économie et le bon déroulement de nos chantiers et je tiens à les remercier pour leur travail », a à son tour commenté le ministre Bonnardel. L’APIGQ représente 1 800 ingénieurs employés par le gouvernement, dont 1 200 employés par le ministère des Transports. Les autres sont employés au ministère de l’Environnement puis dans d’autres ministères. La grève a également eu de nombreux impacts sur les chantiers de génie civil et de construction de routes sous la juridiction du gouvernement du Québec, car les ingénieurs du gouvernement doivent superviser ces chantiers. Il y a eu des retards, à la grande frustration des entrepreneurs concernés.