Posté à 14h18
                Lia LévesqueLa Presse Canadienne             

Alors que l’AFPC évoque le boom de l’inflation et réclame des hausses pour en tenir compte pour ses membres, le Conseil économique fédéral affirme qu’il doit faire des offres « canadiennes raisonnables » et qu’il doit également tenir compte de l’impact de la pandémie de COVID-19. Le plus grand syndicat de fonctionnaires du pays dit avoir réclamé des augmentations liées à l’inflation de 4,5 % par année, « pour aider les travailleurs à garder la tête hors de l’eau et s’assurer que les membres de l’AFPC et leurs familles ne seront pas laissés pour compte. “L’inflation a atteint 3,4% l’an dernier et devrait être largement supérieure à 4% cette année”, fait valoir l’Alliance. Selon l’AFPC, le Conseil fédéral des finances a soumis des offres comprises entre 1,5 % et 2 % par an, lors d’une réunion sur des questions communes à différents groupes de fonctionnaires fédéraux, du 28 au 31 mars. Le ministère des Finances n’a pas voulu confirmer cette information lorsqu’il a été interrogé à ce sujet. Il a dit qu’il restait déterminé à négocier de bonne foi, mais qu’il devrait également tenir compte du contexte économique actuel, “à un moment où les Canadiens sont aux prises avec des pertes d’emplois et des difficultés financières liées à la pandémie. L’Alliance n’a pas été confrontée”. “Nos offres à tous les négociateurs tiennent compte de la situation financière actuelle, y compris les arrangements pour les autres conventions collectives, la capacité du gouvernement à attirer et retenir des employés hautement qualifiés, les conditions d’emploi du gouvernement fédéral par rapport aux autres lieux de travail canadiens et une gestion financière responsable.” rapporté par e-mail le Secrétariat du ministère des Finances. « Le gouvernement du Canada demeure déterminé à négocier de bonne foi et à conclure des ententes équitables pour les employés, qui tiennent compte de la conjoncture économique actuelle et qui ont du sens pour les Canadiens », a-t-il ajouté. L’Alliance qualifie ces offres du gouvernement de ridicules. « C’est une insulte à nos membres qui servent les Canadiens en première ligne depuis le début de la pandémie. « Si le gouvernement pense qu’il va transmettre le projet de loi sur la pandémie à nos membres, il a tort », a déclaré le président national de l’AFPC, Chris Aylward. Il dit que les deux parties ne sont “pas sur la même page” pour le moment. “Si le ministère des Finances ne présente pas une offre qui tienne compte de l’augmentation vertigineuse du coût de la vie, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier les moyens de pression sur tout le pays voire de faire grève. » L’AFPC demande à ses membres d’augmenter la pression sur le gouvernement Trinto. Plus précisément, il organisera une “journée d’action virtuelle” le 14 avril. “Nous allons inonder les messages vocaux des députés afin d’exiger des salaires justes et de meilleures conditions de travail”, prévient l’organisation syndicale.