Grâce à un aménagement de peine, l’ancien maire de Draveil (Essonne) est sorti le 29 mars avec un bracelet électronique et est désormais libre de ses déplacements dans la journée, a indiqué l’avocat, confirmant une information du journal Le Parisien. Lire aussi : Article destiné à nos abonnés Georges Tron condamné à de la prison pour viols et agressions sexuelles en meeting
“Sa libération est juste, la justice parle, mais nous sommes inquiets de la position qu’il prendra dans la majorité, il doit prendre sa revanche”, a déclaré François Damerval, élu par l’opposition (EELV) à Draveil, provoquant sa “grande influence”. George Tron, qui a dirigé la ville de 1995 à mai 2021. Aujourd’hui, M. Tron n’est plus conseiller municipal ou communautaire.

Directive sur les violations continues des témoins

Au terme d’un processus de retournement, Georges Tron et son ancienne assistante culturelle Draveil Brigitte Gruel ont été reconnus coupables d’avoir imposé une pénétration émotionnelle et numérique en novembre 2009 et janvier 2010 à une employée municipale, Virginie Ettel, sous couvert de séances de réflexologie plantaire. Condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis après le rejet de son appel, l’ancien ministre des Affaires étrangères a déclaré en décembre qu’il comptait saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). “Je confirme ici aujourd’hui (…) que je suis innocent des charges retenues contre moi”, a-t-il déclaré dans un communiqué de la mairie de Draville, qu’il a dirigée de 1995 à mai 2021. Lire aussi Article destiné à nos abonnés Dans le procès Georges Tron, consentement et influence au cœur de l’acte d’accusation
Dans son arrêt, la Cour de cassation a jugé que le tribunal correctionnel avait en fait “qualifié” les différents éléments “qui constituent les infractions pour lesquelles il a reconnu l’accusé coupable”, ce qui a été contesté par M. Tron. Par ailleurs, une directive “pour la falsification de témoins” est en cours, a confirmé mercredi le parquet. Dans cette partie, Georges Tron est soupçonné d’avoir fait pression sur Virginie Ettel lorsqu’il a signalé le viol. Un non-lieu avait été prononcé en 2018, mais le service d’instruction avait requis de nouveaux actes d’instruction, relançant les investigations. Le monde avec l’AFP