Posté à 17h00
                André Duchesne La Presse             

Nouveau type de mines

Baptisées POM-3 ou Medallion, ces nouvelles mines antipersonnel seront équipées de capteurs sismiques. Cela aide à détecter une étape humaine dans l’environnement. Lorsqu’elle est détectée, la mine antipersonnel lance une petite charge explosive qui explose dans les airs. Les fragments de bombe peuvent être mortels jusqu’à 16 mètres de distance. Les capteurs auront même la capacité de distinguer la présence d’un humain de celle d’un animal. Vous pouvez également programmer l’action contre les mines à l’aide d’un dispositif d’autodestruction. Désolé, votre navigateur ne prend pas en charge la vidéo

Avec un lance-roquettes

Selon ce qui a été découvert sur le terrain, des mines antipersonnel POM-3 sont tirées à travers un lance-roquettes, ISDM Zemedelie-1, spécialement conçu pour elles. Pendant le vol, un parachute s’ouvre. la mine atterrit, grandit et est en sommeil. Ce modèle semble être une variante des mines antipersonnel POM-2 également tirées à partir de roquettes ou de mortiers russes dans la région du Donbass depuis 2014.

Près de Kharkov

Les premiers exemplaires des mines POM-3 ont été découverts le 28 mars dans la région de Kharkiv. Découvert par des techniciens ukrainiens de neutralisation de munitions. Certains engins ont pu être neutralisés et ont été construits en 2021. Directeur du département armement à Human Rights Watch. Non seulement ces armes ne font pas la distinction entre les combattants et les civils, mais elles représentent également un danger mortel pendant des années. »

Interdit par la Convention d’Ottawa

Les mines antipersonnel font l’objet d’un traité international, la Convention d’Ottawa, qui interdit leur utilisation, leur production, leur stockage et leur transport. Le traité prévoit également la destruction de ces armes. Depuis son adoption et son entrée en vigueur le 1er mars 1999, 164 pays ont signé ce traité, dont l’Ukraine. Ni les États-Unis, ni la Russie, ni la Chine, ni l’Inde n’y ont cependant adhéré.

années de travail

L’article de Human Rights Watch ne dit pas si ces nouvelles mines ont causé des victimes en Ukraine jusqu’à présent. De plus, dans un article sur ces engins meurtriers, le New York Times confirme que la Russie “a infecté la quasi-totalité du pays avec des munitions non explosées”. Ceci est confirmé par le ministre ukrainien de l’Intérieur, Denys Monastyrsky, dans un article de l’Associated Press : « Un nombre incalculable d’obus et de mines ont été tirés en Ukraine, dont la plupart n’ont pas explosé. Ils sont sous les décombres et représentent une réelle menace. Il nous faudra des années, et non des mois, pour nous détendre. » Sources : Human Rights Watch, The New York Times, Popular Science, CAT-UXO, Associated Press