Posté à 8h38.  Mis à jour à 10h30

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L’aéroport de Dnipro a été la cible d’une nouvelle attaque russe et a été “complètement détruit”. La propagande russe a conduit à des atrocités à Butsa, dit Kiev. L’Ukraine a ouvert 5 600 enquêtes sur des crimes de guerre présumés depuis le début de l’invasion russe. L’Union européenne discutera lundi d’une nouvelle vague de sanctions contre Moscou. Le pape appelle à une “trêve pascale” pour “réaliser la paix”. Plus de 4,5 millions d’Ukrainiens ont fui la guerre depuis le 24 février. Plus de 1 200 corps ont été découverts à ce jour dans la région de Kiev.

Les journalistes se sont vu refuser l’accès à l’aéroport. Une équipe de l’Agence française a cependant entendu un avion décoller, signe que la piste n’a probablement pas été touchée par la grève.
“Nouvelle attaque sur l’aéroport de Dnipro. Il ne reste rien. L’aéroport lui-même et les infrastructures à proximité ont été détruits. “Et les fusées continuent de voler”, a écrit le gouverneur régional Valentin Reznichenko dans le Telegram. “Nous sommes en train de déterminer le nombre de victimes”, a-t-il poursuivi.
L’aéroport de Dnipro avait déjà été touché par des bombardements russes le 15 mars : le gouverneur avait alors affirmé que la piste avait été “détruite” et le terminal “détruit”.
Le Dnipro, ville industrielle d’un million d’habitants traversée par le fleuve Dniepr (Dnipro en ukrainien, ndlr) marquant la frontière de la partie orientale du pays, à majorité russophone, a été à ce stade relativement épargnée par l’inter – combats militaires de l’Ukraine et de la Russie.
C’est à Dnipro qu’un “grand nombre” d’évacués arrivent du Donbass, plus à l’est, qui est désormais une cible prioritaire pour la Russie après avoir quitté la région de Kiev et le nord de l’Ukraine.

Plus de 1 200 corps ont été retrouvés dans la région de Kiev

Plus de 1 200 corps ont été retrouvés jusqu’à présent dans la région de Kiev, en partie occupée pendant plusieurs semaines par les forces russes, a déclaré dimanche la procureure générale ukrainienne Iryna Venediktova au journal britannique Sky News. Photo de ZOHRA BENSEMRA, REUTERS Les sauveteurs continuent de rechercher les corps sous les décombres d’un immeuble détruit par les bombardements russes à Borodyanka, dans la région de Kiev. “À ce jour, nous avons 1 222 morts dans la seule région de Kiev”, a déclaré Iryna Venediktova, qui s’est exprimée en anglais dans l’interview, citant 5 600 enquêtes sur des crimes de guerre depuis le début de l’invasion menée par la Russie le 24 février. Il n’a pas précisé dimanche si les corps retrouvés étaient exclusivement des civils. Il y a une semaine, Mme Venediktova faisait état de 410 morts civils retrouvés dans les territoires libérés de la région de Kiev.
Le procureur a alors suggéré qu’il y avait probablement de nombreux autres corps qui n’avaient pas encore été collectés et évalués. Dans la seule ville de Butcha, au nord-ouest de Kiev, devenue un symbole des horreurs de la guerre en Ukraine, près de 300 personnes ont été enterrées dans des fosses communes, selon un bilan rendu public par les autorités ukrainiennes le 2 avril.