Posté à 13h30.  Mis à jour à 13h30.

Dans ce contexte, la ville de Marioupol (est), sur laquelle se concentre l’armée russe, “est peut-être un point de fixation car c’est un symbole de l’Ukraine qui la nie”, a déclaré le président français dans une interview publiée par l’hebdomadaire Le Indiquer. Se concentrant sur l’attaque du Donbass, le président russe cherche à “remporter la victoire et viser un glorieux défilé militaire le 9 mai, une date très importante pour lui et pour la Russie”. Pour cela, “je crois très peu en notre capacité collective à le mettre sur la table à court terme.” Emanuel Macron justifie aussi ses nombreux échanges téléphoniques avec le président russe : “S’il ne parle plus à personne, alors on ne sait pas jusqu’où il peut aller. C’est mon obsession pour lui, je lui dis à chaque fois. Quand on entre dans le cycle de la violence, le plus difficile est d’arrêter. “Le danger est le tournant de l’irréversible.” Interrogé sur les raisons pour lesquelles son homologue russe a envahi l’Ukraine, Emanuel Macron a déclaré : “Son mécontentement s’est transformé en paranoïa. Et l’isolement de Poutine a aggravé les choses que les sanctions de 2014. Ne sous-estimez pas non plus le rôle du COVID-19. […] pour de nombreux dirigeants qui étaient déjà au bord de la solitude […] “Il était à Sotchi pendant des mois, fermé, s’est moins frotté avec d’autres raisonnements.” Il estime également que Vladimir Poutine « respecte la France et discrimine avec le reste de l’Occident ». Mais il “a vraiment la conviction, qui est dans l’esprit des Russes depuis des décennies, que son principal problème est avec les Américains”, a-t-il déclaré.