“Il n’y avait aucun doute que les Russes pourraient facilement retourner dans leur pays”, a déclaré l’un d’eux.
De septembre 2021 à février dernier, le sergent David Laflamme, membre du 5e Régiment du génie de combat, a vécu à Mykolaïv, le plus grand port d’Ukraine, qui comptait environ 475 000 habitants avant la guerre.
Photo AFP
Cette ville a été la cible de nombreuses attaques et bombardements russes depuis le début de la guerre.
Pas moins de 200 soldats canadiens, dont 158 membres de la 5e Brigade mécanisée canadienne, Garnison Valcartier, ont pris part à l’opération UNIFIER.
Son rôle de sergent d’affaires pour l’équipe de formation collective lui a surtout permis de travailler en étroite collaboration avec la population locale. “De toute évidence, les Russes ont sous-estimé l’armée ukrainienne”, a-t-il déclaré.
“C’est un peuple extrêmement fier. Il était hors de question qu’il lève le pouce aux Russes. Ils étaient là pour défendre l’Ukraine à tout prix. »
bons élèves
Le sergent Yohan Morin-Denis, membre du 1er Bataillon du Royal 22e Régiment, a également fait l’éloge des « bons élèves » qu’il a formés.
“C’est un peuple très fier et qui se démarque”, a déclaré le soldat, dont le rôle en Ukraine était d’aider à former l’infanterie ukrainienne. Elle a vu de près ce dont elle était capable.
Mais il ne pensait pas qu’ils résisteraient si longtemps. “Je suis juste heureux d’être libre. »
Les Canadiens leur ont surtout montré comment « prendre le pouls » des soldats après un exercice, tandis que les Ukrainiens « n’ont pas compris pourquoi on faisait ça ».
« Ils se sont rendus compte que c’était bon pour eux parce que leurs soldats avaient de bonnes vues », se souvient le sergent Morin-Denis.
“Gros choc”
Les deux soldats, qui avaient été déployés en Afghanistan par le passé, sont rentrés au pays lorsque Vladimir Poutine a ordonné à son armée d’envahir l’Ukraine.
C’est ainsi qu’à leur descente d’avion, lorsqu’ils ont réactivé leurs téléphones portables, ils ont eu “un très gros choc” en apprenant la nouvelle.
Photo gracieuseté des Forces armées canadiennes
Le sergent Laflamme, au centre, et d’autres militaires canadiens ont participé à un programme de bénévolat avec un orphelinat à Mykolaïv.
Dans les jours qui ont suivi, Mykolaïv a subi des attaques et des bombardements presque quotidiens.
Les sergents Laflamme et Morin-Denis, deux militaires d’expérience, avouent avoir « fait une pause dans l’actualité », incapables de voir ce qui se passait dans le pays qui les a accueillis pendant six mois.
« Il jouait avec le moral, raconte le sergent Laflamme.
Bénévole
Les soldats canadiens ont participé à deux programmes de bénévolat à Mykolaïv, l’un avec l’hôpital des anciens combattants de l’armée ukrainienne et l’autre avec un orphelinat dédié aux enfants ayant des besoins spéciaux.
Ils s’inquiètent du sort des personnes qui y ont séjourné, d’autant plus que trois hôpitaux de cette ville ont été bombardés cette semaine.
“Nous avions des liens avec certains des citoyens là-bas, avec qui nous parlions. Et pour voir ce qui se passe là-bas, on se demande : c’est bien ça ? Sont bien; Sont-ils encore vivants ? demande le sergent Maureen-Dennis.
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