Oui, l’actuel ministre de l’Environnement s’est fait un nom en tant que militant écologiste. Il a commencé à le faire à une époque où le sujet du changement climatique était très nouveau et encore peu connu. Aujourd’hui, cependant, il est devenu un important ministre d’un pays du G7. Il détient donc d’énormes pouvoirs assortis de responsabilités équivalentes. Il est facile d’être militant. Nous gérons tous les fichiers avec étiquettes et slogans « ne fonctionne JAMAIS ! Pas de compromis! ” Si toute l’entreprise en avait fini avec “JAMAIS” et “AUCUN”, nous finirions par nous gifler. Politique La politique a plus à voir avec la création d’équilibres entre les intérêts de la société et la recherche de points d’équilibre. Dans un pays comme le Canada, il y a un équilibre entre l’environnement et l’économie, un équilibre entre les provinces, etc. C’est le nouveau rôle de Steven Guilbeault. Les absolus trouveront malsain d’apprendre à faire des compromis en passant d’un rôle unidimensionnel à une responsabilité plus large. Vision étroite. Notre histoire parlementaire regorge d’histoires de gens qui sont sortis de leur ornière. Des primes financières qui entrent en politique pour mettre de l’ordre dans l’État. Et qui doivent faire face à des besoins sociaux, négocier avec des collègues ministres qui invoquent la réalité des plus pauvres. Ils se réconcilient avec leurs visions originelles, ils apprennent, ils élargissent leurs horizons. L’ancien banquier apprend la complexité des problèmes sociaux et l’ancien travailleur social apprend les contraintes financières et économiques. C’est mauvais? Pas du tout, au contraire, elle est excellente et susceptible de produire des politiques durables. C’est exactement le processus dans lequel Steven Guilbeault est impliqué. Il ne vit plus dans les assemblées et les manifestations d’écologistes qui pensent de la même manière et qui insistent sur la couleur de la bannière. Il navigue dans un monde de besoins différents et complexes. Dans ce monde réel, il doit maintenant faire avancer son objectif. Sera jugé Cela ne dégage pas Steven Guilbeault de l’obligation de payer. Si la cause de l’environnement recule sous sa direction, il quittera la politique avec un chapeau. Cependant, en termes de résultats, il convient de le juger dans son ensemble et non sur la base d’une décision qui semble mauvaise lorsqu’on le regarde individuellement. Dans le cas de M. Guilbeault, le critère me semble assez clair : le Canada atteindra-t-il enfin ses objectifs en matière de changement climatique ? Jusqu’à aujourd’hui, l’histoire est faite de petits mots alors que le bilan se dégrade. Guilbeault doit renverser la tendance et livrer ses résultats prometteurs.