1 400 hectares ravagés

Pour l’heure, l’incendie a ravagé 1 400 hectares. Le dispositif déployé comprend 200 hommes (dont six ont eu des malaises en raison des fumées) et une soixantaine de véhicules venant du Finistère, de départements voisins et même de Vendée et du Maine-et-Loire. Un bombardier d’eau (Dash) a même été mobilisé. Il a effectué deux passages ce lundi et un autre ce mardi matin.Dans la nuit de lundi à ce mardi, les agriculteurs ont également travaillé d’arrache-pied en apportant de l’eau du lac de Brennilis avec leurs tonnes à lisier. Malgré ce déploiement exceptionnel, la chute des températures et la pluie tombée ce mardi matin, le feu continue de progresser.

Plus de 500 personnes évacuées

« Notre stratégie a d’abord consisté à protéger les personnes et les biens, a expliqué le préfet. Elle a fonctionné. » Des reconnaissances par hélicoptère ont été effectuées et toutes les habitations ont été visitées. Les évacuations ont commencé à 22 h et se sont achevées vers 3 h.« Plus de 500 personnes ont été évacuées. Certains ont rejoint des amis, de la famille. Et environ 200, dont six enfants ont été hébergées à la salle communale de Sizun », a précisé Philippe Mahé. Qui se félicite que la chapelle Saint-Michel de Brasparts ait pu être sauvée des flammes. Il s’agissait d’un « point sensible ».

Quatre fronts à combattre

Désormais, la stratégie va consister à combattre le feu, à maîtriser sa propagation. En raison d’un vent tourbillonnant, le feu, qui a pris dans les landes près de la chapelle, s’est propagé dans plusieurs directions. « Nous avons quatre fronts devant nous, a expliqué le lieutenant-colonel Gilles Boulic, en charge des opérations jusqu’à ce mardi matin. Aucun lieu n’a été attaqué par les flammes. Tous les sites répertoriés sont sous contrôle. Nous entrons maintenant dans une phase d’attaque des lisières de feu. »

Plusieurs heures de combat

« Il est trop tôt pour dire combien de temps va durer l’opération. Mais ce sera, à l’évidence, plusieurs heures », a soufflé le lieutenant-colonel Renaud Quéméneur, qui a pris la suite de son collègue à la tête du dispositif. D’autant que lutter contre les incendies de forêts s’avère être très physique. Les soldats du feu doivent se relayer. Et le pompier d’expliquer quels sont les objectifs de la journée : stopper la propagation sur le flanc avant gauche le long de la D11 ; de même sur le flanc avant doit qui menace une sapinière et l’arrière droit qui se dirige vers des tourbières.

« Les monts d’Arrée revivront »

Présent sur place, le président du Département, Maël de Calan, a indiqué que « les monts d’Arrée étaient blessés mais qu’ils seraient soignés et réparés. Les landes et les tourbières seront restaurées et les arbres replantés. Les monts d’Arrée revivront vite. » Le Département travaille d’ores et déjà sur un bilan environnemental qui devrait être livré sous 48 heures.