POLITIQUE – La “polémique” rattrape le premier ministre. Récemment épinglé sur sa “passion incommensurable” pour les jets de la République, Jean Castex a de nouveau utilisé l’un de ces avions d’Etat pour s’envoler vers sa ville natale, dimanche 10 avril, pour voter à l’élection présidentielle. Au micro de RTL ce mardi 12 avril, Jean Castex a eu l’occasion de revenir sur ce nouvel usage d’un avion pour un trajet de deux heures entre Paris et la forteresse de Prades dans les Pyrénées-Orientales. Et selon le locataire de Matignon, cette pratique n’est pas exceptionnelle, compte tenu de son statut. “J’ai utilisé les règles habituelles qui s’appliquent au Premier ministre. Je suis monté dans un avion alors que j’ai entendu dire que j’avais un jet privé. J’ai un avion d’état. “Le Premier ministre doit être à Paris très rapidement, s’il y a le moindre problème”, a déclaré Jean Castex. “La période fait polémique, n’est-ce pas ?”, a conclu Jean Castex dans un sourire, mettant de côté cette question. En effet, la polémique a été rapidement engloutie par les médias sur les résultats du premier tour, mais de nombreuses voix se sont élevées dimanche citant un rapide déplacement de deux heures du Premier ministre Emanuel Macron pour aller voter dans la ville dont il était maire. 2008 jusqu’à sa nomination au poste de Premier ministre à l’été 2020.
Temps minimum 6h30 pour un trajet Paris-Prades en train
Le chef du gouvernement a embarqué dans un avion Falcon à Vélizy-Villacoublay pour atterrir à Perpignan à 8h30. Il rejoint ensuite la ville de Prades en escorte, quittant finalement sa ville à 10h30. pour rentrer à Paris. Une démarche qui est loin d’être écologiquement neutre, mais qui pourrait néanmoins s’expliquer par le fait que la ville de Jean Castex n’est pas la meilleure desserte de France. Pour relier Paris à Prades en train, la SNCF indique que le trajet le plus court dure 6h30. Il en faut même jusqu’à 8h40. pour le plus long voyage. Dans un article de Mediapart, paru en février, le journal évoquait sa “passion incommensurable” pour les jets dont dispose la République pour ses déplacements, au détriment du contribuable. Des voyages avec Falcon, qui se sont répétés selon Mediapart, même pour des trajets courts. À lire aussi Le HuffPost : Macron est-il poursuivi par ses “macronades” aux deux tours ?