Les démarches continuent d’être faites en attendant deux rounds. Dans France Info ce mardi matin, le maire LR de Meaux et ancien patron de l’UMP Jean-François Copé a appelé à un accord de gouvernement avec Emmanuel Macron. Une décision proche de celle de Nicolas Sarkozy, mais qui contredit la position exprimée par plusieurs membres de sa politique familiale, où plusieurs cadres refusent d’appeler explicitement à voter en faveur du président sortant contre Marin Le Pen au second tour. Lire aussi Présidentielle 2022 : « Marin Le Pen ne pourra pas être élu » au second tour, selon Christian Jacob “Bien sûr j’entends un vote contestataire très fort, mais je vois aussi la réalité sur le terrain”, a déclaré le conseiller d’Ile-de-France, qui rappelle que “les Républicains sont le parti le plus ancré en France dans le pays”. Selon lui, travailler main dans la main avec le parti de droite permettrait donc un « rééquilibrage des choses ». « Si le second quinquennat est exactement le même que le premier, il faut craindre le pire », a-t-il averti, évoquant « cette sorte de monarchie solitaire » à laquelle il est urgent de « sortir ».
« Un coup de pouce au courage politique »
Dès lors, un pacte de gouvernement permettrait, selon lui, d’avoir “un pilier impliqué dans l’action publique dans les domaines où Macron échoue : la sécurité, les questions régaliennes (…) mais aussi les réformes”. “L’intérêt d’Emanuel Macron est d’avoir des appuis dans le domaine du courage politique, dans le domaine de l’implantation dans les territoires, les régions, les départements, les villes”, a-t-il supplié. Avant d’appeler à la réélection au prochain mandat, si le président sortant est réélu, avec la “réalité des Français”. Clairement dès dimanche après-midi lors du second tour, Jean-François Copé a également critiqué les atermoiements de certains. “Je vois avec regret que LR, ce qu’il en reste, se trompe en ne supposant pas qu’elle s’opposera fermement à l’extrême droite”, a-t-il déclaré. Lors de la réunion du Politburo lundi au siège des Républicains, la question d’une éventuelle alliance avec la majorité présidentielle est rapidement venue sur la table, ce qui a été fortement défendu par le député de Jean Guillaume Larive, à l’exception de Jean-François Copé. Ce dernier appelle même à la création d’un « pacte de majorité » après les élections législatives, mais se heurte à ce stade à une large opposition interne.