PRESIDENTIEL – Les barèmes montent à quelques heures de la fin de la campagne pour les candidats à la présidentielle. Invité du plateau de France Info ce mercredi 6 avril après-midi, Jean Lassalle a insulté le journaliste Renaud Dély, apparemment fou après une émission en direct.
La scène se déroule vers 22h30, dans l’émission Ton moment politique. Alors que l’animateur Gilles Bornstein lui annonce qu’il n’a que 50 secondes pour parler, le député des Pyrénées-Atlantiques et candidat du parti des Résistons ! s’arrête pour changer de sujet.
“Je veux juste dire à Renaud Dély que je regrette profondément ce qu’il a écrit, même s’il s’agit de France Info”, confie-t-il. Avant d’être violemment séduit en agitant ses notes : “C’est un chien, c’est un chien. Il n’a pas le droit de dire ce qu’il a écrit. Et je dis ça à Jean Quatremer. Ce n’est pas de la politique.”
« Comment cet homme sait-il porter des jugements aussi sérieux ? “Ce n’est pas la peine”, déborde-t-il encore en frappant sur la table, tandis que Gilles Bornstein coupe brusquement ce glissement.
Dans un communiqué publié ce jeudi 7 avril, la chaîne du groupe France Télévisions “condamne fermement” les insultes de Jean Lassalle à l’encontre de Renaud Dély “en réaction à l’une de ses chroniques”.
La veille, le journaliste, ancien rédacteur en chef de L’Obs et ancien rédacteur en chef de Marianne, avait signé ce matin un article politique avec France Info décrivant Jean Lassalle comme “un porte-parole du complot de terrain”. Il a lui-même analysé :
″[Jean Lassalle] verse volontiers dans le populisme le plus radical. Défend une « France authentique » contre une autre qui serait artificielle. Il veut « frapper la presse » et « botter le cul des politiciens » !
Comme Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle rappelle que nous vivons dans une “dictature” et que les élections sont “complètement truquées”.
“En aucun cas l’insulte n’a sa place dans le débat public et elle ne peut intimider les journalistes et chroniqueurs qui font leur métier. “France Info appelle au respect et à une atmosphère de paix digne d’un dialogue démocratique”, a rappelé la chaîne ce jeudi, alors que les candidats à la présidentielle multipliaient leurs prises de parole dans les médias avant la fin de la campagne ce vendredi 8 avril, à minuit.
Il y a moins d’un mois, le journaliste Renaud Dély était déjà devenu cette fois la cible des coups de gueule de Jean-Luc Mélenchon, rapporte Puremédias. Le candidat de La France Insoumise l’avait traité de « propagandiste » après une tribune dans laquelle il comparait « l’abîme idéologique » entre Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel.
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